Titre : | Myosite à anti-Jo-1 : une forme de myopathie inflammatoire facilement reconnaissable |
Auteurs : | Urtizberea JA, Auteur |
Type de document : | Brève |
Année de publication : | 27/11/2015 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | biopsie musculaire ; dermatomyosite ; histopathologie musculaire ; nécrose musculaire ; syndrome des antisynthétases |
Texte intégral : |
Les myopathies inflammatoires idiopathiques (IIM) sont des pathologies musculaires acquises d’origine majoritairement auto-immune. Elles entrainent un déficit musculaire variable et bénéficient, pour certaines, d’un traitement efficace. Les IIM comprennent classiquement les polymyosites (PM), les dermatomyosites (DM) et les myosites à inclusions (IBM), auxquelles se rajoute désormais la myopathie nécrosante auto-immune. Il existe de nombreuses autres formes frontières, notamment avec les pathologies auto-immunes à tropisme musculaire comme le syndrome des anti-synthétases. Dans un article publié en septembre 2015, les équipes cliniques des deux centres de référence neuromusculaire parisiens (Hôpital Henri-Mondor et Institut de Myologie) se sont intéressées à un groupe particulier d’IIM dans lequel des auto-anticorps sont dirigés contre la synthétase ARNt-histidyl (appelée plus communément Jo-1). En réétudiant les biopsies musculaires de 72 patients remplissant les critères de sélection et en les comparant avec celles provenant d’autres cas de myosite tout venants, les auteurs démontrent que les myosites à anti-Jo-1 présentent des caractéristiques histopathologiques distinctes des formes classiques de dermatomyosite. Si la zone de prédilection des lésions reste la même (périphérie des fascicules), les caractéristiques observées sont plus celles d’une nécrose que celui d’une atrophie. Qui plus est, les patients atteints de myosite à anti-Jo-1 sont nettement plus à risque de développer une pneumopathie interstitielle. |
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