Résumé :
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Un grand nombre de maladies neuromusculaires d'origine génétique touchent les muscles du visage, et donc les modalités d'expression faciale des personnes atteintes. Les mécanismes, les variantes topographiques et sémiologiques de cette atteinte faciale ont été, depuis l'aube de la myologie, minutieusement étudiés. Mais curieusement, le retentissement de cette atteinte sur la vie de la personne, sur son acceptation de la maladie, sur ses interactions sociales, a été fort peu étudié. Sans doute parce que les conséquences fonctionnelles de cette atteinte des muscles peauciers du visage sont bien moins menaçantes que les atteintes des muscles squelettiques, respiratoires, cardiaques, ou même oculomoteurs, laryngés ou vélo-laryngés ? Sans doute aussi parce qu'il parait dans la nature des choses de voir le visage se modifier progressivement avec le temps ? L'habituelle tristesse d'expression des personnes atteintes de dystrophie myotonique a été le point de départ d'une réflexion personnelle sur ce chapitre, quelque peu négligé, de la myologie.
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