Résumé :
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Parce que l'utrophine est principalement localisée à la jonction neuromusculaire, ce qui laisse à penser qu'elle pourrait être nécessaire à la différenciation synaptique, et parce qu'elle est retrouvée dans de nombreuses cellules non-musculaires, suggérant un rôle plus général dans le maintien de l'intégrité cellulaire, une équipe a construit une souris mutante déficiente en utrophine. Si cette souris était d'apparence et de comportement normaux, des analyses détaillées ont montré une diminution de la densité des récepteurs à l'acétylcholine et du nombre de replis synaptiques. Ces anomalies subtiles ne modifiaient néanmoins ni la structure générale de la synapse, ni même les caractéristiques spécifiques du complexe de protéines associées à la dystrophine à la jonction neuromusculaire. Les auteurs n'excluent pas chez ces souris l'hypothèse qu'une surrégulation d'autres protéines (dystrophine ou l'un de ses isoformes ou encore dystrobrévine) pourraient venir compenser l'absence d'utrophine, cette dernière n'ayant apparemment pas un rôle prédominant dans la différenciation et le maintien de la membrane post synaptique.
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