Résumé :
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Les petites protéines de choc thermique ou petites protéines de stress constituent la première ligne de défense de l'organisme vis à vis des stress, qu'ils soient liés à des processus environnementaux, physiologiques ou pathologiques. Il a été établi que des mutations dans les petites protéines de stress (αB-cristalline, αA-cristalline, Hsp22 et Hsp27) sont impliquées dans le développement de différentes pathologies dégénératives humaines telles que les myopathies myofibrillaires, les cardiomyopathies, les cataractes, les neuropathies distales des neurones moteurs et la maladie de Charcot-Marie-Tooth. Lors de ma thèse, j'ai effectué une recherche de mutation dans la séquence codante de l'αB-cristalline, sur une cohorte de plus de 80 patients. Je n'ai pas mis en évidence de mutation, mais j'ai identifié un polymorphisme dans le site donneur du site d'épissage alternatif de l'intron 2 du gène. D'autre part, mes résultats indiquent que les états de phosphorylation de l'αB-cristalline et d'Hsp27 sont modifiés en fonction de l'origine génétique des myopathies myofibrillaires. J'ai également mis en évidence le rôle crucial du résidu arginine en position 120 de l'αB-cristalline afin de conserver la structure quaternaire de la protéine, sa localisation et de maintenir son activité de type chaperon in vitro. Enfin, j'ai pu établir que les mutations pathologiques de l'αB-cristalline et d'Hsp22 entraînent des modifications dans leurs interactions avec les autres petites protéines de stress ce qui pourrait influer sur leurs pertes de fonctions in vivo.
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