Titre : | Myasthénie : le rituximab efficace également en début de maladie et à faible dose |
Auteurs : | S Marion, Auteur |
Type de document : | Brève |
Année de publication : | 14/11/2022 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | myasthénie auto-immune |
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Texte intégral : |
Actualité AFM Le rituximab pourrait s’avérer bénéfique dans la myasthénie auto-immune généralisée de l’adulte, sans attendre l’échec des autres médicaments. La preuve par les résultats de l’essai Rinomax. Avec ses 47 participants, recrutés dans sept centres experts suédois, l’essai clinique Rinomax reste de petite ampleur mais il a été sérieusement conduit, de façon randomisée, en double aveugle contre placebo. Son objectif était d’évaluer le rituximab dans la myasthénie auto-immune généralisée récente (un an maximum) chez l’adulte, sans attendre de savoir si elle se montre résistante ou non aux traitements habituels. Les bénéfices d’une utilisation précoce Trois mois et demi après une perfusion unique de 500 mg de rituximab, 71% des 25 participants qui en ont bénéficié avaient peu ou pas de manifestations de la maladie sous corticoïdes à faible dose, sans autre traitement nécessaire depuis l’injection. Seuls 29% des 22 participants qui avaient reçu le placebo remplissait ce même critère. De même, 4% des participants du groupe rituximab, versus 36% de ceux du groupe placebo, ont eu besoin d’un traitement additionnel (perfusion d’immunoglobulines, autres biothérapies…) dans un délai de 5,5 mois après l’injection. Et les trois hospitalisations pour aggravation de la maladie se sont produites dans le seul groupe placebo. À l’heure actuelle, le rituximab est utilisé dans la myasthénie à doses supérieures (en cures) et plus tard, dans les 10 à 30% de formes résistantes aux corticoïdes et à d’autres immunosuppresseurs. Un usage qui se justifiait notamment par les résultats positifs d’une étude en vie réelle et d’un essai clinique menés en France. Actualité AIM Des résultats en faveur d’une prescription plus précoce du rituximab dans la myasthénie généralisée de l’adulte À l’heure où de nouvelles familles thérapeutiques émergent dans la myasthénie auto-immune, un « vieux » traitement (le rituximab) pourrait jouer un rôle inédit. Indiqué jusqu’ici dans les formes réfractaires de la maladie, il vient d’être évalué dans la myasthénie généralisée récente (12 mois ou moins) par l’essai clinique de phase III Rinomax, mené en Suède chez 47 adultes : • 25 ont reçu une perfusion intraveineuse de 500mg de rituximab, 22 une perfusion de placebo ; • 16 semaines plus tard, 71% des participants du groupe rituximab et 29% de ceux du groupe placebo avaient un score QMG inférieur ou égal à 4 sous prednisone 10mg/ jour ou moins, sans nécessité d’avoir eu recours à un traitement additionnel (critère principal de l’essai) ; • 4% des participants du groupe rituximab et 36% de ceux du groupe placebo ont eu besoin d’un traitement additionnel (IgIV, biothérapies autres…) dans un délai de 24 semaines après l’injection ; • les trois hospitalisations dues à des exacerbations de la myasthénie se sont produites dans le groupe placebo. Ces résultats suggèrent que le rituximab pourrait être efficace commencé plus tôt et qu’une seule dose, réduite, suffit. |
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