Titre : | Myasthénie : quid des troubles sexuels ? |
Auteurs : | Schanen-Bergot MO, Auteur |
Type de document : | Brève |
Année de publication : | 14/09/2021 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | myasthénie auto-immune |
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Texte intégral : |
Brève AFM Les dysfonctions sexuelles sont plus fréquentes dans la myasthénie mais ne dépendent pas de la sévérité de la maladie. Les troubles sexuels ou dysfonctions sexuelles sont des difficultés qui surviennent avant, pendant ou après l’activité sexuelle : troubles du désir sexuel, de l’excitation sexuelle, inconforts ou douleurs durant les rapports sexuels, diminution ou absence de satisfaction, troubles de l’orgasme… Les études dans la myasthénie auto-immune ont, jusqu’à présent, peu décrit ce type de troubles pourtant communs dans la population générale. Un risque accru de dysfonction sexuelle dans les deux sexes Pour en savoir plus, une équipe de médecins chinois a mené une étude observationnelle qui a inclus 158 participants atteints de myasthénie (52 hommes et 106 femmes) et 161 non malades, âgés en moyenne de 41,82 ± 10,44 ans. Différents questionnaires évaluant plusieurs types de dysfonctions sexuelles ont été proposés, ainsi que des outils permettant de mesurer l’anxiété et la présence de dépression, lors d’une évaluation unique. Les résultats montrent que les dysfonctions sexuelles sont deux fois plus fréquentes chez les femmes atteintes de myasthénie (48,11 %) que chez les non atteintes (22,64 %). Ces troubles se manifestent par un déclin de la fonction sexuelle globale, en particulier une diminution du désir, de l’excitation sexuelle, de la lubrification et de l’orgasme. Chez les hommes atteints, l’étude montre que plus de 40% d’entre eux ont des troubles de l’érection, et près de 20 % souffrent d’éjaculation précoce contre 8 % des hommes non atteints. L’étude montre également que la sévérité des troubles ne dépend pas de la sévérité de la maladie. Enfin, l’âge et la dépression accroissent le risque de diminution de la libido, de la diminution de la lubrification et les troubles de l’orgasme ; ils diminuent aussi les scores de satisfaction sexuelle. Des mesures au cours du temps seraient utiles pour suivre l’apparition et l’évolution des troubles observés. Brève AIM Les dysfonctions sexuelles regroupent des difficultés liées à l’activité sexuelle : troubles du désir sexuel, de l’excitation, douleurs durant les rapports sexuels, diminution de satisfaction, troubles de l’orgasme… Une étude observationnelle chinoise a évalué la fréquence de ces troubles chez 319 participants, dont 158 atteints de myasthénie auto-immune (52 hommes et 106 femmes) et 161 contrôles non atteints, âgés en moyenne de 41,82 ± 10,44 ans. Des questionnaires leur ont été soumis, en une unique passation, pour évaluer la présence de différents types de dysfonctions sexuelles et mesurer l’anxiété et la dépression. Davantage de troubles sexuels rapportés - Les femmes atteintes de myasthénie auto-immune sont 48,11 % à être concernées, versus 22,64 % des femmes non atteintes. Ces troubles se manifestent par un déclin de la fonction sexuelle globale, en particulier une diminution du désir, de l’excitation sexuelle, de la lubrification et de l’orgasme. – Les hommes atteints de myasthénie sont plus de 40% à avoir des troubles de l’érection et près de 20 % à souffrir d’éjaculation précoce (contre 8% chez les hommes non atteints). - La sévérité des troubles est indépendante de la sévérité de la maladie ; - L’âge et la dépression accroissent les dysfonctions sexuelles (une corrélation retrouvée également dans la population générale) : il est observé une diminution de la libido, de la lubrification et des troubles de l’orgasme, ainsi qu’une baisse des scores de satisfaction sexuelle. Une étude au long cours permettrait de suivre l’apparition et l’évolution des troubles au cours du temps. |
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