Titre : | DMD : le casimersen (SRP-4045) chez des patients peu ou non ambulants |
Auteurs : | Schanen-Bergot MO, Auteur |
Type de document : | Brève |
Année de publication : | 12/07/2021 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | dystrophie musculaire de Duchenne |
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Texte intégral : |
Brève AFM Le casimersen (Amondys45 ou SRP-4045) est bien toléré chez des patients peu/pas ambulants : des résultats encourageants pour de futurs essais cliniques dans cette population. Le casimersen est un oligonucléotide antisens qui cible le saut de l’exon 45 du gène DMD, une anomalie qui concerne environ 8 % des garçons atteints de dystrophie musculaire de Duchenne (DMD). C’est la troisième molécule de saut d’exon développée par le laboratoire Sarepta Therapeutics à avoir obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM) conditionnelle aux États-Unis, en février 2021. Un essai américain de phase I/II a évalué la tolérance, l’innocuité et le devenir dans l’organisme (pharmacocinétique) de cette molécule chez des garçons atteints de DMD peu ou non ambulants, durant plus de deux ans et demi. Ses résultats viennent d’être publiés. Un essai en deux temps Cet essai en double aveugle contre placebo puis en ouvert a concerné 12 participants âgés de 7 à 21 ans, atteints de DMD, ayant des difficultés à la marche ou ne pouvant plus marcher. Durant 12 semaines, 8 participants ont été traités par perfusion intraveineuse avec des doses croissantes de casimersen (4, 10, 20 puis 30 mg/kg/semaine, deux semaines successives par dose) tandis que les 4 autres ont reçu le placebo. À l’issue de ces 12 semaines, tous ont été traités avec 30 mg/kg/semaine de casimersen durant plus de deux ans et demi. Un des participants a quitté l’essai après un an de traitement. Le casimersen bien toléré et bien éliminé par l’organisme • Les événements indésirables signalés durant l’essai ont concerné aussi bien le groupe traité que le groupe placebo. Ils ont été qualifiés de légers : douleur au point d’injection, maux de tête, vomissements, nausées, mal de dos ou aux extrémités, mal de gorge, douleurs articulaires, papillomes… • La quantité de casimersen retrouvée dans le sang est restée proportionnelle à la dose administrée. Le produit ne s’est pas accumulé dans l’organisme au cours du temps puisque son taux sanguin est resté le même à 7 semaines de traitement comme à 60. L’élimination s’est faite principalement dans les urines via les reins. Le médicament ne semble pas toxique pour ces derniers. Ces résultats encouragent à poursuivre l’évaluation du casimersen chez les malades dont la myopathie est évoluée (peu ou non ambulants). Trois autres essais de ce médicament sont par ailleurs en cours chez des participants ambulants à l’inclusion. Brève AIM Le casimersen évalué dans un essai de phase I/II chez des patients DMD peu ou non ambulants est bien toléré et éliminé au cours du temps. Le casimersen (SRP-4045, Amondys45), oligonucléotide antisens ciblant le saut de l’exon 45 du gène DMD, fait partie des molécules de saut d’exon développées dans la dystrophie musculaire de Duchenne (DMD) par le laboratoire Sarepta Therapeutics. Il a obtenu une AMM conditionnelle aux États-Unis en février 2021. Un essai américain de phase I/II l’a évalué chez des garçons atteints de DMD peu ou non ambulants, durant plus de deux ans et demi : ses résultats ont été publiés en juin 2021 dans la revue Muscle & Nerve. Bonne tolérance et élimination correcte du SRP-4045 par l’organisme Cet essai a concerné 12 participants âgés de 7 à 21 ans, atteints de DMD, ayant des difficultés à la marche ou ne pouvant plus marcher : - partie 1 en double aveugle : 8 participants ont été traités par des doses croissantes de casimersen (4, 10, 20 puis 30 mg/kg/semaine) durant 12 semaines (deux semaines successives par dose) et 4 autres ont reçu le placebo, par perfusion intraveineuse. - partie 2 en ouvert : traitement durant 132 semaines des 12 participants avec 30 mg/kg/semaine de casimersen. • Les événements indésirables signalés sur la durée de l’essai ont concerné aussi bien le groupe traité que le groupe placebo. Qualifiés de légers, il s’agissait surtout de douleurs au point d’injection, de maux de tête, vomissements, nausées, mal de dos ou aux extrémités, douleurs articulaires, papillomes. • L’élimination du casimersen par l’organisme semble normale puisque la quantité de produit dans le sang n’augmente pas au cours du temps (elle est la même à 7 semaines de traitement qu’à 60). Le traitement est bien éliminé dans les urines et ne semble pas toxique pour les reins. Ces résultats encouragent à poursuivre l’évaluation du casimersen chez les patients dont la maladie est évoluée (peu ou non marchant). |
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