Titre : | CMT 1 A : un nouvel ARN interférent prometteur |
Auteurs : | Bichat M, Auteur |
Type de document : | Brève |
Année de publication : | 29/03/2021 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | maladie de Charcot-Marie-Tooth |
Lien associé : |
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Texte intégral : |
Brève AFM Des chercheurs français ont mis au point une approche diminuant la fabrication de PMP22 grâce à un ARN interférent. Les souris traitées retrouvent leur mobilité. Dans la maladie de Charcot-Marie-Tooth de type 1A (CMT 1A), la gaine de myéline présente à l’intérieur des nerfs périphériques est altérée (c’est une CMT démyélinisante). La transmission de l’influx nerveux est ralentie, ce qui entraine un manque de force et de sensibilité apparaissant au niveau des pieds et des mains dans l’enfance ou au début de l’âge adulte. La prise en charge médicale, en particulier orthopédique, permet de ralentir le retentissement de la maladie au niveau des muscles et des articulations. La CMT 1A est due à une duplication du gène PMP22 : la protéine PMP22 produite en excès déstabilise la gaine de myéline. Des chercheurs français ont développé une approche reposant sur des petits ARN interférents (small interfering RNA en anglais, ou siRNA) pour diminuer la fabrication de la protéine PMP22. Pour protéger ces petits ARN interférents et permettre qu’ils pénètrent jusqu’à l’intérieur du nerf périphérique, ils ont été associés à des molécules de squalène, un lipide naturel déjà présents dans plusieurs médicaments notamment. Le produit a été injecté en intraveineuse (5 injections réparties sur 20 jours) à des souris présentant une forme modérée ou sévère de CMT 1A. Après le traitement, les souris avaient retrouvé une force musculaire et une mobilité normale. Ces effets bénéfiques ont duré au moins 3 semaines, aux termes desquels le traitement a pu être répété si besoin. Des analyses plus approfondies ont confirmé que le produit agit bien en diminuant la fabrication de PMP22 et en rétablissant une activité normale des nerfs périphériques. Brève AIM Une équipe française développe une approche efficace en préclinique dans la CMT 1A en associant siRNA et des nanoparticules de squalène La maladie de Charcot-Marie-Tooth démyélinisante de type 1A est la forme la plus fréquente de CMT. Elle est due à une duplication du gène PMP22 entrainant une surexpression de la protéine éponyme qui s’accumule dans les cellules de Schwann, ce qui désorganise la gaine de myéline et ralentit la transmission de l’influx nerveux. Des chercheurs français ont mis au point une nouvelle approche avec un petit ARN interférent (siRNA) ciblant PMP22 associé à des nanoparticules de squalène, un lipide naturel utilisé dans des médicaments et produits cosmétiques. Cette association permet de réduire la dégradation de l’ARN interférent et de mieux cibler le système nerveux périphérique. Injecté en 5 doses intraveineuses réparties sur une période de 20 jours à deux modèles de souris atteintes de CMT 1A (forme modérée et sévère), le produit permet pendant trois semaines de : - diminuer la quantité de PMP22, - restaurer la gaine de myéline, - rétablir les paramètres électrophysiologiques et les capacités motrices à un niveau normal. |
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