Titre : | Dysferlinopathies : mieux vaut éviter une pratique sportive intensive |
Auteurs : | Urtizberea JA, Auteur |
Type de document : | Brève |
Année de publication : | 25/02/2021 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | dysferline (maladie neuromusculaire liée à) |
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Texte intégral : |
Brève AFM La pratique intensive de sport à l’adolescence s’avère nocive dans les dysferlinopathies d’après une étude de l’histoire naturelle de la maladie chez160 participants. Dans les maladies neuromusculaires, et particulièrement dans les dysferlinopathies où les premiers symptômes n’apparaissent que vers l’âge de vingt ans, la question de l’effet nocif de la pratique sportive se pose régulièrement. Pour répondre à cette question, des chercheurs impliqués dans le protocole d’histoire naturelle des dysferlinopathies ont mené une étude à partir des données recueillies dans l’étude Jain COS chez160 adultes atteints de dysferlinopathie. L’analyse des données d’imagerie par résonance magnétique (IRM) des muscles du bassin et des membres inférieurs a montré une dégénérescence musculaire aggravée chez les personnes atteintes de dysferlinopathies ayant pratiqué une activité sportive intensive entre l’âge de 10 et 18 ans. Les auteurs recommandent donc d’éviter la pratique sportive intensive chez les personnes atteintes de dysferlinopathies, y compris chez ceux qui sont diagnostiqués avant que les premiers signes de la maladie n’apparaissent. Brève AIM Une étude ancillaire en imagerie confirme le rôle potentiellement délétère d’une pratique sportive intensive dans les dysferlinopathies Les dysferlinopathies sont des dystrophies musculaires héréditaires se traduisant par des déficits moteurs à caractère distal (myopathie dite de Miyoshi) ou proximal (myopathie des ceintures de type LGMD R2), voire mixte (atteinte proximo-distale). Ces myopathies sont dues à des mutations du gène DYSF codant la dysferline, une protéine impliquée dans les processus de réparation membranaire. Les premiers troubles commençant le plus souvent autour de l’âge de vingt ans, la question de la pratique sportive comme facteur aggravant est régulièrement posée. Dans un article publié en décembre 2020, des chercheurs impliqués dans le protocole d’histoire naturelle des dysferlinopathies se sont intéressés à ce sujet en particulier en réalisant une étude ancillaire de l’étude d’histoire naturelle Jain COS. La dégénérescence observée sur des images en séquence T1 des muscles du bassin et des membres inférieurs de 160 adultes atteints de diverses formes de dysferlinopathie a été analysée et rapportée au degré de pratique sportive de chacun des participants (quatre niveaux ayant été définis allant de l’absence de pratique sportive jusqu’à une activité intensive, le tout entre l’âge de 10 à 18 ans). Les personnes ayant eu une activité physique intensive semblent bien avoir aggravé le processus dégénératif notamment au niveau du muscle psoas. Les auteurs confirment ainsi de manière objective que la pratique sportive intensive n’est pas une bonne chose dans cette pathologie et que les sujets diagnostiqués à un stade présymptomatique de la maladie devraient s’en abstenir. |
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