Titre : | DMD : vers un saut d’exon 51 plus efficace ? |
Auteurs : | Schanen-Bergot MO, Auteur |
Type de document : | Brève |
Année de publication : | 10/05/2021 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | dystrophie musculaire de Duchenne |
Lien associé : |
Lien vers la Brève du site AFM-Téléthon Lien vers la Brève du site de l'Institut de Myologie Sarepta, communiqué de presse du 03 mai 2021 (en anglais) |
Texte intégral : |
Brève AFM De nouveaux résultats de l’essai du SRP-5051, l’essai MOMENTUM, confirment le potentiel de cet olignucléotide anti-sens nouvelle génération dans la DMD. Le saut d’exon dans la dystrophie musculaire de Duchenne s’appuie sur l’utilisation d’oligonucléotides anti-sens, des molécules chimiques qui visent à rétablir un message génétique lisible pour permettre la fabrication d’une dystrophine fonctionnelle. Plusieurs générations d’oligonucléotides anti-sens ont été développées par les laboratoires afin d’en améliorer l’efficacité et la tolérance dans l’organisme. La dernière, appelée PPMO (Peptide phosporodiamidate morpholino oligomer), associe à l’oligonucléotide anti-sens, un peptide destiné à améliorer sa pénétration dans les cellules. Le laboratoire Sarepta Therapeutics a communiqué de nouveaux résultats de l’essai MOMENTUM, essai international de phase II évaluant un PPMO, le SRP-5051, visant le saut d’exon 51 dans la DMD. Un traitement mensuel au lieu d’hebdomadaire Dans la première partie de cet essai, cinq doses de SRP-5051 (4 mg/kg à 40 mg/kg) ont été évaluées chez 15 patients atteints de DMD âgés de 7 à 21 ans, marchant ou non. Chaque patient a reçu, en perfusion intraveineuse, l’une des 5 doses, une fois par mois, pendant au moins 3 mois. Pour un même saut d’exon, le SRP-5051 nécessite des doses beaucoup plus faibles que l’eteplirsen (Exondys 51), un oligonucléotide plus ancien issu du même laboratoire qui vise aussi le saut de l’exon 51 et qui est administré une fois par semaine. Une meilleure efficacité avec 8 fois moins de produit qu’un oligonucléotide antisens classique Les nouveaux résultats portent sur l’analyse des biopsies musculaires des participants traités avec la dose de 30mg/kg/mois prélevées après 3 mois de traitement. Ils ont été comparés à ceux obtenus avec une dose moins forte (20 mg/kg) dans le même essai et avec l’eteplirsen dans l’essai PROMOVI. Ils montrent : • une augmentation du taux de saut d’exon de 10,79 % en moyenne : c’est 4 fois plus que le taux obtenu chez le groupe traité avec 20 mg/kg/mois de SRP-5051 pendant 3 mois dans le même essai, et 18 fois plus que celui obtenu après 6 mois de traitement hebdomadaire par 30 mg/kg d’eteplirsen ; • une production de dystrophine de 6,55% de la normale, soit 2 fois plus que le taux retrouvé chez le groupe traité avec 20 mg/kg/mois pendant 3 mois et 8 fois plus celui des patients traités avec l’eteplirsen à 30 mg/kg/semaine pendant 6 mois. Ces résultats du SRP-5051 obtenus avec 8 fois moins de produit que pour l’eteplirsen doivent être confirmés sur le long terme et davantage de patients : l’essai MOMENTUM est toujours en cours. Brève AIM L’efficacité du SRP-5051, oligonucléotide anti-sens de type PPMO à dose moins forte que l’eteplirsen pour le saut d’exon 51 dans la myopathie de Duchenne se confirme Le laboratoire Sarepta Therapeutics a communiqué le 3 mai 2021 de nouveaux résultats d’un essai international de phase II, l’essai MOMENTUM, qui évalue le SRP-5051 dans la myopathie de Duchenne. Le SRP-5051 est un oligonucléotide antisens de nouvelle génération combinant un peptide avec l’oligonucléotide anti-sens PPMO (Peptide phosporodiamidate morpholino oligomer). Il vise le saut d’exon 51 du gène DMD. Une dose cumulée moins forte pour un peu plus d’efficacité Dans cet essai, cinq doses de SRP-5051 (4 mg/kg/mois à 40 mg/kg/mois) ont été évaluées chez 15 patients atteints de DMD âgés de 7 à 21 ans, marchant ou non. Chaque patient a reçu par voie intraveineuse l’une des 5 doses durant 3 mois minimum. En comparaison, les doses cumulées de SRP-5051 sont beaucoup plus faibles que celles habituellement administrées pour les oligonucléotides plus anciens (une injection par semaine) comme l’eteplirsen issu du même laboratoire et visant aussi le saut d’exon 51 (Exondys 51® autorisé aux États-Unis). L’analyse des données des 4 participants traités avec 30 mg/kg/mois de SRP-5051 pendant 3 mois met en évidence : • une augmentation de 10,79 % en moyenne du taux de saut d’exon et une production de dystrophine de 6,55% de la normale : c’est respectivement 4 fois et 2 fois plus que les taux obtenus chez le groupe traité dans le même essai avec 20 mg/kg/mois de SRP-5051 pendant 3 mois, montrant que l’efficacité augmente avec la dose ; c’est aussi respectivement 18 fois et 8 fois plus qu’après un traitement hebdomadaire de 6 mois avec 30 mg/kg d’eteplirsen (essai PROMOVI). Ces résultats du SRP-5051 ont été obtenus en administrant 8 fois moins de produit que pour l’eteplirsen. |
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