Titre : | Dermatomyosite et vaccination : des résultats rassurants dans la « vraie vie » |
Auteurs : | S Marion, Auteur |
Type de document : | Brève |
Année de publication : | 14/12/2020 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | myopathie inflammatoire idiopathique |
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Texte intégral : |
Brève publiée sur le site Internet de l'AFM Le vaccin contre les papillomavirus humains est sûr et efficace en cas de dermatomyosite juvénile, selon une étude brésilienne. La vaccination peut susciter des interrogations chez les personnes atteintes de maladies auto-immunes, dans lesquelles il existe un dérèglement du système immunitaire. Une étude menée dans 10 centres experts au Brésil leur apporte des éléments de réponse. Elle a porté sur un vaccin contre les infections à papillomavirus humains (HPV), le Gardasil®, administré en 3 injections à 42 personnes atteintes de dermatomyosite juvénile âgées de 9 à 20 ans et à 35 personnes indemnes de cette maladie. Tous les participants ont bénéficié d’un suivi spécifique d’un an. Durant cette période, la dermatomyosite est restée stable dans la plupart des cas, voire s’est améliorée (5 personnes). La majorité des participants a conservé le même traitement, 14 ont pu le réduire ou l’arrêter, alors qu’il a dû être augmenté chez 6 participants. Les effets indésirables apparus après les différentes injections du vaccin se sont avérés bénins (douleur et/ou gonflement locaux, maux de tête, fatigue...) et similaires dans les deux groupes de participants. L’efficacité de la vaccination, évaluée par la production d’anticorps anti-HPV16 et 18, a atteint 94% six mois après la troisième dose chez les participants atteints de dermatomyosite, y compris ceux sous traitement immunosuppresseurs. Ce résultat ne montre pas de différence significative avec le groupe contrôle. Il contredit le risque (théorique) de moindre efficacité de la vaccination dans les maladies auto-immunes traitées. En France, que l’on soit atteint ou non d’une maladie auto-immune, sous immunosuppresseurs ou pas, la vaccination contre les HPV était déjà recommandée chez les filles de 11 à 14 ans. À partir du 1er janvier 2021, elle le devient également chez les garçons du même âge ! ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Brève publiée sur le site Internet de l'Institut de Myologie Une étude prospective en vie réelle confirme la sécurité et l’efficacité du vaccin anti-HPV quadrivalent chez de jeunes patients atteints de dermatomyosite juvénile. La dermatomyosite appartient à la famille des myopathies inflammatoires. Il s’agit d’une maladie auto-immune à expression musculaire et cutanée, associée à une vasculopathie. Chez l’enfant, son traitement de fond associe corticoïdes et immunosuppresseurs. Une équipe brésilienne a mené une étude prospective multicentrique incluant 42 patients atteints de dermatomyosite juvénile (DMJ), âgés de 9 à 20 ans, sans critère sélectif d’activité de la maladie ni de traitement, et 35 sujets contrôles. Tous ont reçu 3 doses de vaccins anti-papillomavirus humains (HPV) quadrivalent (Gardasil®), selon le schéma vaccinal en vigueur au Brésil en cas de maladie auto-immune. Aux termes d’un suivi jusqu’au 6ème mois après la 3e injection, les investigateurs concluent que : - les effets indésirables apparus après la vaccination sont bénins (douleur au site d’injection, œdème local, maux de tête, fatigue...) et comparables dans les deux groupes, la seule différence significative concerne les nausées après la 1ère dose et les démangeaisons après la 3ème dose, plus fréquentes chez les patients atteints de dermatomyosite que dans le groupe contrôle ; - l’activité de la dermatomyosite est restée stable chez la majorité des patients, 5 participants ayant même connu une amélioration significative pendant la durée du suivi (augmentation du Childhood Myositis Assessment Scale ou CMAS d’au moins 20%) ; - la séropositivité anti-HPV16 et 18 n’affiche pas de différence statistique dans les deux groupes et elle atteint 94% après la 3eme dose de vaccin chez les participants atteints de dermatomyosite, même chez ceux sous immunosuppresseurs. |
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Documents numériques (1)
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