Titre : | L’anesthésie oui, mais avec les précautions d’usage |
Auteurs : | S Marion, Auteur |
Type de document : | Brève |
Année de publication : | 14/12/2020 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | maladie neuromusculaire |
Lien associé : |
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Texte intégral : |
Brève publiée sur le site Internet de l'AFM Un article de médecins néerlandais récapitule les recommandations en vigueur pour l’anesthésie d’une personne atteinte de maladie neuromusculaire. De nombreux malades neuromusculaires se font opérer chaque année, que ce soit en lien avec leur pathologie (arthrodèse, thymectomie...) ou sans rapport (opération de l’appendicite, de la vésicule biliaire...). Dans tous les cas, certaines précautions s’imposent pour l’anesthésie et elles ne sont pas toujours bien connues des médecins non spécialisés en myologie : réaliser un bilan préopératoire poussé, éviter certains anesthésiques, réduire les doses de certains autres... Des neurologues et des anesthésistes exerçant aux Pays-Bas ont publié un article qui rassemble et détaille ces recommandations, par maladie ou groupe de maladies neuromusculaires, mais aussi par produit anesthésique. Et parce que toutes les opérations ne sont pas programmées longtemps à l’avance, l’équipe néerlandaise recommande également aux malades d’avoir toujours sur eux leur carte d’urgence. En France, de telles cartes existent pour une dizaine de maladies neuromusculaires et mentionnent, notamment, les médicaments contre-indiqués en lien avec l’anesthésie. Elles sont disponibles dans les Centres de référence et de compétences maladies neuromusculaires. À noter qu’Orphanet, le portail des maladies rares et des médicaments orphelins, comporte également une partie destinée aux urgentistes qui intègre les précautions anesthésiques à prendre, par maladie. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Brève publiée sur le site Internet de l'Institut de Myologie Anesthésie et maladies neuromusculaires : un article néerlandais compile recommandations générales et conseils spécifiques. Un patient atteint d’une maladie neuromusculaire ne s’anesthésie pas comme les autres, soit. Mais quelles sont les bonnes pratiques ? Une équipe néerlandaise les a rassemblées dans un article paru en octobre 2020. Cette publication détaille chaque étape (bilan préopératoire, prémédication...) et leurs risques. Elle décline également des consignes spécifiques par maladie ou groupe de maladies (y compris les myopathies non étiquetés) et par agent anesthésique. Les auteurs ont choisi de mettre en avant quatre notions-clés: - les patients atteints d’une maladie neuromusculaire peuvent avoir une atteinte cardiaque et/ou pulmonaire, ce qui augmente le risque de complications péri-opératoires et justifie une approche pluridisciplinaire associant anesthésiste, cardiologue, pneumologue, chirurgien et neurologue ; - la succinylcholine doit être évitée chez ces patients car elle peut exacerber une faiblesse musculaire préexistante et provoquer une hyperkaliémie potentiellement létale ; - les agents anesthésiques volatils et la succinylcholine peuvent entrainer une hyperthermie maligne chez les patients porteurs de mutations du gène RYR1 (myopathie à central cores, myopathie centronucléaire autosomique, myopathie avec disproportion des fibres...) et moins souvent chez ceux porteurs de mutation du gène CACNA1S (paralysie périodique normokaliémique, hypokaliémique ou maladie de Westphal...) ou du gène STAC3 (nouvelle myopathie congénitale associée également à une dysmorphie) ; - les doses de myorelaxants non dépolarisants, de sédatifs et d’opioïdes doivent être réduites et leur effet myorelaxant monitoré de près car leur effet et leur durée d’action sont plus importants chez la plupart des patients atteints de maladie neuromusculaire. |
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