Titre : | L’adalimumab passe du mauvais côté de la force dans les myosites ? |
Auteurs : | S Marion, Auteur |
Type de document : | Brève |
Année de publication : | 17/11/2020 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | myopathie inflammatoire idiopathique |
Lien associé : | Lien vers les actualités du site Institut de Myologie |
Texte intégral : |
Les myopathies inflammatoires, ou myosites idiopathiques, sont des maladies auto-immunes rares qui touchent les muscles squelettiques, mais aussi parfois d’autres tissus comme la peau ou les poumons. De nombreuses pistes thérapeutiques sont en cours d’exploration pour leurs formes réfractaires. L’une d’elles, rapportée par une équipe britannique en avril 2020 dans la dermatomyosite juvénile, consiste à utiliser des inhibiteurs du facteur de nécrose tumoral (TNF pour tumor necrosis factor) à l’instar de l’adalimumab, un anticorps monoclonal prescrit dans la polyarthrite rhumatoïde, la maladie de Crohn ou encore le psoriasis. Des dizaines de signalement de myosite induite A contrario, l’adalimumab pourrait induire une myopathie inflammatoire, alerte une équipe française dans un article paru septembre 2020. Cette publication décrit le cas d’une femme âgée de 63 ans atteinte d’une maladie de Crohn traitée par adalimumab. Elle a développé une faiblesse musculaire et une rhabdomyolyse trois mois après le début du traitement. Une biopsie musculaire a confirmé le diagnostic de myopathie inflammatoire. Les symptômes se sont améliorés après l’arrêt de l’adalimumab et la mise sous corticothérapie. La base de données française de pharmacovigilance compte cinq cas semblables, et celle de l’Organisation mondiale de la santé (VigiBase®), 90. Les auteurs plaident pour l’inscription des myosites dans le résumé des caractéristiques du produit (RCP) de l’adalimumab, lequel porte déjà mention d’effets indésirables musculaires comme les douleurs et les spasmes (fréquents) ou la rhabdomyolyse (plus rare). |
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