Titre : | Myosite à inclusions : les nerfs en pâtissent aussi ? |
Auteurs : | S Marion, Auteur |
Type de document : | Brève |
Année de publication : | 02/11/2020 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | myopathie inflammatoire idiopathique |
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Texte intégral : |
Brève publiée sur le site Internet de l'AFM Une étude de petite ampleur évoque la possibilité d’une atteinte nerveuse, en plus de l’atteinte musculaire, dans la myosite à inclusions sporadique. Vingt personnes âgées de 71 ans en moyenne et atteintes d’une myosite à inclusions sporadique ont bénéficié d’un bilan approfondi du fonctionnement des nerfs périphériques, qui sont impliqués dans la commande des muscles et la sensibilité : mesure de la vitesse de conduction de l’influx nerveux, évaluation de l’excitabilité, examen clinique (reflexes, sensibilité aux vibrations...). Ces examens ont révélé des anomalies de la conduction nerveuse (35% des cas) et du seuil de sensibilité thermique (50%) chez les participants atteints de myosite à inclusions, comparés à des personnes indemnes de cette maladie. L’excitabilité des nerfs sensitifs et moteurs s’est avérée également différente (augmentation des temps de latence) en cas de myosite à inclusions. Tous ces signes d’atteinte des nerfs périphériques (neuropathie) n’étaient pas proportionnels à la gravité de l’atteinte musculaire. Ces résultats rejoignent ceux de certaines études publiées par le passé. Reste à comprendre si l’atteinte du muscle et la neuropathie sont concomitantes et résultent d’un même facteur déclenchant, ou si la neuropathie est secondaire à l’atteinte musculaire. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Brève publiée sur le site Internet de l'Institut de Myologie La myosite à inclusions s’accompagnerait souvent d’une neuropathie. Maladie auto-immune, la myosite à inclusions sporadique est la plus fréquente des myopathies inflammatoires après l’âge de 50 ans. Elle se manifeste par une faiblesse musculaire lentement progressive, proximale (quadriceps surtout) et distale (fléchisseurs des doigts notamment). La biopsie musculaire montre des lésions mixtes, inflammatoires et dégénératives. Des publications avaient déjà évoqué, sur des arguments histologiques et neurophysiologiques, la possibilité d’une neuropathie associée dans un nombre non négligeable de cas. Néanmoins, la nature non spécifique des anomalies observées et l’âge souvent avancé des patients atteints de myosite à inclusions, avec de fréquentes comorbidités, compliquent l’interprétation de ces données. Une confirmation et des précisions Une équipe australienne a mené une nouvelle étude comportant notamment, et pour la première fois, une évaluation de l'excitabilité des axones moteurs et sensitifs. Elle a rassemblé 20 patients atteints de myosite à inclusions, âgé en moyenne de 70,8 ans. Ils ont bénéficié d’une évaluation clinique, musculaire (sIBM weakness composite index (IWCI), force du quadriceps...) et neurologique (score clinique modifié de neuropathie...) et d’une exploration neurophysiologique. Leurs résultats, comparés à ceux de sujets contrôles, corroborent l’existence d’une fréquente neuropathie concomitante à l’atteinte musculaire : - si la plupart des participants atteints de myosite à inclusions avaient peu de signes sensoriels ou dysautonomique, 35% présentaient des anomalies de la conduction nerveuse et 50% des anomalies des seuils de sensibilité thermique, déjà décrits par d’autres études ; - les patients présentaient des différences, versus les sujets contrôles, en termes d’excitabilité axonale avec un allongement significatif des latences motrice (6.7 ms versus 6.3 ms) et sensitive (3.8 ms vs 3.3 ms); - il n’existait pas de corrélation entre les résultats neurophysiologiques et la gravité de l’atteinte musculaire. |
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