Titre : | Myosite : quand les repas se compliquent, dites-le à votre médecin ! |
Auteurs : | S Marion, Auteur |
Type de document : | Brève |
Année de publication : | 04/09/2020 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | myopathie inflammatoire idiopathique |
Lien associé : |
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Texte intégral : |
Brève publiée sur le site Internet de l'AFM Des difficultés pour avaler sont fréquentes dans les myopathies inflammatoires et peuvent se compliquer en l’absence de traitement adapté. Éprouver une sensation de gêne ou de blocage au moment de déglutir les aliments ou même les boissons, ce symptôme nommé « dysphagie » concerne 36% des personnes atteintes de myopathie inflammatoire. Sa fréquence atteint 56% lorsque ladite myopathie est une myosite à inclusions sporadique. Ces chiffres sont issus de l’analyse d’une centaine d’études scientifiques solides, portant sur plus de 10 000 malades. Non seulement la dysphagie altère la qualité de vie, mais elle peut aussi entrainer une perte de poids importante, ainsi que des infections des poumons (pneumonie) lorsque l’on avale de travers (fausses routes). Il est donc essentiel de faire part à son médecin de ses difficultés à déglutir. Elles résultent d’une atteinte inflammatoire des muscles de la gorge et de l’œsophage, c’est pourquoi un traitement efficace possible consiste à renforcer les médicaments de la myosite (immunosuppresseurs). D’autres études ont également montré une certaine efficacité de la chirurgie (section de fibres musculaires ou myotomie) et des injections de toxine botulique dans les muscles touchés. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Brève publiée sur le site Internet de l'Institut de Myologie La dysphagie dans les myopathies inflammatoires, une manifestation à ne pas négliger. Les myosites idiopathiques, ou myopathies inflammatoires, sont des maladies auto-immunes se manifestant par des symptômes diffèrents selon leur type (dermatomyosite, myosite à inclusions...). Toutes peuvent s’accompagner d’une dysphagie, laquelle est parfois le seul symptôme de la myosite ou son symptôme inaugural. Les troubles de la déglutition font d’ailleurs partie des critères de classification des myosites parus en 2017. À rechercher et à traiter Pour autant, les publications sur le sujet sont parfois contradictoires avec, par exemple, une prévalence allant de 0 à 100% selon les études. Pour clarifier le tableau, une équipe allemande (Münster) a réalisé une revue (234 études incluses) et une méta-analyse de prévalence (116 études, sur 10 382 patients) pour conclure que : - la prévalence globale de la dysphagie dans les myosites atteint 36%, et même 56% dans la myosite à inclusions sporadique. Elle est significativement plus élevée que la moyenne chez les patients atteints d’un cancer associé à la myosite ou qui produisent des auto-anticorps anti-NXP2 ; - cette dysphagie résulte d’une atteinte inflammatoire des muscles de la déglutition, comparable à celle des muscles striés périphériques ; - les difficultés de déglutition peuvent conduire à des complications graves (perte de poids importante, pneumopathie d’inhalation) et donc à une augmentation de la mortalité, d’où la nécessité de rechercher une dysphagie chez tout patient atteint de myopathie inflammatoire, de préférence à l’aide d’examens complémentaires (vidéofluoroscopie, endoscopie...) plus sensibles que les tests cliniques ; - les traitements rapportés comme bénéfiques sont les immunomodulateurs, le traitement du cancer associé le cas échéant, la chirurgie (myotomie du muscle cricopharyngien), la dilation et les injections de toxine botulique. |
Voir aussi : |
Documents numériques (1)
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