Titre : | Myasthénie : un nouveau biomarqueur ? |
Auteurs : | S Marion, Auteur |
Type de document : | Brève |
Année de publication : | 03/09/2020 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | myasthénie auto-immune |
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Texte intégral : |
Brève publiée sur le site Internet de l'AFM Le dosage sanguin des chaines légères d’immunoglobulines pourrait aider au diagnostic dans la myasthénie auto-immune sans auto-anticorps anti-RACh ni anti-MuSK. Les chercheurs ont identifié plusieurs auto-anticorps spécifiques de la myasthénie auto-immune. Les anti-RACh et les anti-MuSK sont aujourd’hui recherchés en routine par la majorité des laboratoires d’analyse. Lorsque ces deux auto-anticorps sont absents, on parle de myasthénie « double séronégative » et poser avec certitude le diagnostic peut s’avérer difficile. Une aide pour les cas complexes Les anticorps sont des immunoglobulines, lesquelles se constituent de deux chaines lourdes, et de deux chaines légères kappa ou lambda. Une étude menée auprès de 73 personnes atteintes de myasthénie auto-immune (dont 20 doubles séronégatives) et de 49 personnes indemnes de cette maladie a mesuré dans le sang le taux des chaines légères circulantes des immunoglobulines. Il s’est avéré plus élevé chez les personnes atteintes de myasthénie (y compris double séronégative et en cas d’atteinte oculaire isolée) que chez les personnes contrôles. Une augmentation des chaines légères libres kappa se produit aussi dans d’autres maladies, notamment auto-immunes. Elle ne suffirait donc pas pour poser le diagnostic de myasthénie de façon certaine, mais pourrait apporter un argument en faveur de ce diagnostic en présence de manifestations cliniques évocatrices lorsque la recherche d’auto-anticorps anti-RACh et anti-MusK revient négative. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Brève publiée sur le site Internet de l'Institut de Myologie Les chaines légères libres kappa, un possible biomarqueur de la myasthénie double séronégative. La myasthénie auto-immune se manifeste à l’effort par une fatigabilité des muscles striés, parfois uniquement oculaires (ptosis et diplopie). Le bilan retrouve, chez la majorité des patients, des auto-anticorps dirigés contre la jonction neuromusculaire à l’exemple des anti-RACh et des anti-MuSK, qui sont les plus couramment retrouvés. Leur absence (myasthénie double séronégative) complique le diagnostic. Un indicateur de forte présomption À la recherche d’un biomarqueur fiable et facile d’accès, une équipe israélienne a mesuré la concentration sérique des chaines légères libres (FLC pour free light chain) kappa (κ) et lambda (λ) chez 73 personnes atteintes de myasthénie auto-immune et 49 sujets contrôles en bonne santé. Parmi les 73 patients, 20 étaient négatifs pour les anti-RACh et les anti-MuSK (double séronégatifs), 53 positifs pour les anti-RACh, 24 avaient une forme oculaire et 45 une forme généralisée de la maladie. Selon les résultats de cette étude : - il existe une augmentation significative du taux sérique de FLC κ, mais pas de FLC λ, dans le groupe atteint de myasthénie en comparaison du groupe contrôle, indépendante de l’âge de début de la maladie, de ses manifestations (forme oculaire ou généralisée) et des traitements reçus ; - l’élévation du taux de FLC κ est retrouvée chez les patients double séronégatifs ; - la spécificité d’un taux de FLC κ ≥25 mg/L atteint 98% et sa sensibilité 45 % chez les patients double séronégatifs et ceux atteints d’une forme oculaire de myasthénie. Le taux de FLC κ pourrait donc servir de biomarqueur de la maladie, en particulier en cas de séronégativité et de forme oculaire, aux côtés d’autres arguments (anamnèse, données cliniques...). En revanche, il ne saurait constituer un test diagnostique puisque d’autres pathologies, notamment auto-immunes, s’accompagnent également d’une hausse du taux sérique de κ FLC. |
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