Titre : | Myopathie congénitale liée à Ryr1 : résultats d’un essai de la N-acétylcystéine |
Auteurs : | Cukierman L, Auteur |
Type de document : | Brève |
Année de publication : | 21/02/2020 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | essai clinique ; gène RYR1 ; histoire naturelle de la maladie ; maladie neuromusculaire ; myopathie congénitale ; pharmacothérapie |
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Texte intégral : |
Brève publiée sur le site Internet de l'AFM Un traitement par antioxydant n’a pas permis de diminuer le stress oxydatif ni d’augmenter l’endurance physique dans la myopathie congénitale liée à Ryr1. Plusieurs équipes de chercheurs ont mis en évidence un stress oxydatif élevé dans des modèles cellulaires ou animaux de myopathie congénitale liée à Ryr1. L’utilisation d’un antioxydant comme la N-acétylcystéine (NAC) s’est montré efficace pour réduire ce stress oxydatif aussi bien in vitro (dans des cellules en culture) qu’in vivo (dans des poissons zèbres ou des souris atteints de myopathie congénitale liée à Ryr1). La N-acétylcystéine n’est pas efficace sur le stress oxydatif ou l’endurance physique Une étude clinique dans la myopathie congénitale liée à Ryr1 a été conduite aux États-Unis avec un double objectif : décrire l’histoire de la maladie sur 6 mois chez 37 participants puis évaluer les effets d’un traitement par voie orale de NAC, contre placebo, pendant 6 mois chez 33 participants ambulants. L’étude de l’histoire naturelle a montré une évolution stable de la maladie sur 6 mois, avec un stress oxydatif élevé et une endurance physique diminuée par rapport à la population générale. Le traitement par NAC pendant 6 mois n’a toutefois pas réussi à réduire le stress oxydatif ni à augmenter l’endurance physique des participants. Cette étude montre néanmoins que le recrutement de participants atteints de cette forme très rare de maladie dans un essai clinique est faisable. La stabilité de la maladie pendant 6 mois est aussi un critère à prendre en compte pour la réalisation de futurs essais cliniques. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Brève publiée sur le site Internet de l'Institut de Myologie La N-acétylcystéine ne diminue pas le stress oxydatif dans la myopathie congénitale liée à Ryr1 : résultats d’un essai clinique sur 6 mois. Le récepteur à la ryanodine Ryr1 est un composant essentiel du couplage excitation-contraction de la fibre musculaire. Des anomalies dans le gène Ryr1 peuvent entrainer une dérégulation du relargage du calcium dans la cellule, nécessaire à la contraction du muscle. Des travaux réalisés dans des modèles cellulaires ou animaux de myopathie congénitale liée à Ryr1 ont mis en évidence un stress oxydatif élevé qui pourrait s’expliquer par cette dérégulation du relargage du calcium intracellulaire. La N-acétylcystéine (NAC) est un antioxydant qui réduit le stress oxydatif dans des myotubes, des poissons zèbres ou des souris atteints de myopathie congénitale liée à Ryr1. Pas d’effet de la N-acétylcystéine sur 6 mois Aux États-Unis, une étude clinique a d’abord permis de décrire l’histoire de la maladie chez 37 participants. La maladie reste stable sur 6 mois, avec un stress oxydatif élevé et une distance au test de marche de 6 minutes diminuée par rapport à la population générale. Dans un deuxième temps, un essai clinique randomisé de la NAC, contre placebo, a été mené pendant 6 mois chez 33 participants ambulants. Les résultats fournissent une évidence de classe I que la prise orale de NAC pendant 6 mois ne permet ni de réduire le stress oxydatif (mesurée par la concentration en isoprostane 15-F2t), ni d’augmenter la distance au test de marche de 6 minutes. |
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