Titre : | Dermatomyosite : les anti-TIF1γ, un marqueur à suivre |
Auteurs : | S Marion, Auteur |
Type de document : | Brève |
Année de publication : | 12/12/2022 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | myopathie inflammatoire idiopathique |
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Texte intégral : |
Actualité AFM Une étude européenne et une revue de la littérature précisent encore davantage les liens entre dermatomyosite, cancer et auto-anticorps anti-TIF-1γ chez l’adulte. Les auto-anticorps anti-TIF1γ sont spécifiques de la dermatomyosite. Ils ne sont retrouvés que chez des personnes atteintes de cette maladie. Leur présence permet donc de confirmer le diagnostic. Elle indique aussi, chez l’adulte, un risque sensiblement augmenté de cancer associé. Certaines personnes en développeront un et d’autres pas. Mais comment les distinguer, pour mieux les soigner ? Suivre le taux d’IgG2 Une équipe française avait montré en 2019, chez 51 adultes atteints de dermatomyosite, l’existence d’un lien entre le taux d’un sous-type particulier d’anti-TIF1γ, les immunoglobulines G2 ou IgG2, et la survenue d’un cancer. Pour le vérifier, plusieurs centres experts ont conduit, sous l’égide de l’European NeuroMuscular Center, une étude internationale de plus grande ampleur (132 participants). Ses résultats confirment que les adultes qui développent un cancer associé à la dermatomyosite ont une concentration en anti-TIF1γ de type IgG2 dans le sang deux fois supérieure à celle des adultes qui ne développent pas de tumeur. Le suivi de ce taux pourrait ainsi permettre d’identifier les personnes les plus à risque chez qui rechercher un cancer débutant, à un stade où ses chances de guérison sont maximales. L’atteinte des muscles et de la peau serait secondaire Les chercheurs s’interrogent encore pour savoir quelle maladie (la dermatomyosite ou le cancer) favorise l’apparition de l’autre, et par quels mécanismes. Une revue de la littérature fournit des éléments de réponse à ces interrogations. De nombreux arguments plaident en faveur de l’hypothèse selon laquelle le développement d’une tumeur serait l’évènement initial. Des anomalies du gène qui code la protéine TIF1γ provoqueraient la production par la tumeur d’une « néo-TIF1γ », proche de la TIF1γ naturelle. En réponse, le système immunitaire produirait des anticorps dirigés contre cette protéine. Ces auto-anticorps s’attaqueraient aux cellules cancéreuses, ce qui conduit parfois (mais pas toujours) à l’élimination de la tumeur. Ils s’attaqueraient également à la protéine TIF1γ, naturellement très présente dans les muscles et la peau, ce qui entrainerait les manifestations de la dermatomyosite. Actualité AIM Doser les anti-TIF1γ de type IgG et surtout IgG2 dans la dermatomyosite de l’adulte affinerait l’évaluation du risque de cancer Les auto-anticorps anti-transcription intermediary factor 1 γ (TIF1γ) sont associés, chez l’adulte atteint de dermatomyosite, à un surrisque de cancer. Une étude française avait montré en 2019 que les anti-TIF1γ de sous-type IgG2 pourraient constituer un biomarqueur de ce risque tumoral. Un résultat que confirme une étude internationale rétrospective conduite sous l’égide de l’European NeuroMuscular Center auprès de 132 adultes atteints de dermatomyosite avec anti-TIF1γ : • 54,5% ont eu un cancer associé; • leur taux d’anti-TIF1γ IgG2 était supérieur à celui des participants qui n’ont pas développé de cancer, en moyenne 1,1 versus 0,50 UA/ml ; • le taux d’anti-TIF1γ IgG est également plus élevé en cas de cancer associé qu’en son absence, 127,5 vs 93 UA/ml. |
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