Titre : | DMD : apporter le gène entier de la dystrophine, un défi possible ! |
Auteurs : | Cukierman L, Auteur |
Type de document : | Brève |
Année de publication : | 04/02/2020 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | dystrophie musculaire de Duchenne ; dystrophine ; souris ; thérapie cellulaire ; vecteur viral |
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Texte intégral : |
Brève publiée sur le site Internet de l'AFM Des chercheurs sont parvenus à apporter, chez la souris, le gène entier de la dystrophine à l’aide d’un nouveau vecteur viral. Restaurer la dystrophine, protéine manquante dans la myopathie de Duchenne (DMD), fait partie des pistes thérapeutiques les plus étudiées dans cette maladie. L’une des approches possibles consisterait à prélever des cellules d’une personne atteinte de DMD, à les corriger (par thérapie génique) afin qu’elles expriment la dystrophine, puis à les ré-administrer au malade. Reste que le gène de la dystrophine est trop grand pour être transporté en entier dans un adénovirus associé (AAV), vecteur habituel des différentes méthodes de thérapie génique car ils ciblent principalement le muscle. Utiliser un AAV oblige à raccourcir le gène, ce qui entraine l’expression d’une mini ou micro-dystrophine c’est-à-dire d’une dystrophine plus courte. Une équipe de chercheurs britanniques a développé une alternative, parvenant à apporter le gène entier de la dystrophine dans des cellules de souris atteintes de DMD grâce à un autre vecteur viral appelé « foamy virus ». Ces cellules deviennent alors capables d’exprimer une dystrophine entière et fonctionnelle. Cette équipe a poursuivi ses travaux et montré que la greffe (injection intramusculaire) de ces cellules de souris modèle de DMD corrigées par un gène entier de la dystrophine, permet l’expression d’une dystrophine de pleine longueur et la régénération des fibres musculaires des souris. Cette approche corrige le gène dans son ensemble, et non certaines de ses mutations seulement (comme le fait par exemple le saut d’exons). Elle pourrait donc concerner tous les patients atteints de DMD. Néanmoins, sa voie d’administration (intramusculaire) réduit son potentiel d’utilisation au traitement local, de petits muscles. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Brève publiée sur le site Internet de l'Institut de Myologie Une greffe de cellules autologues corrigées pour exprimer une dystrophine entière est efficace dans des souris modèles de myopathie de Duchenne. Jusqu’à présent, la thérapie génique visant à apporter le gène de la dystrophine a surtout fait ses preuves en utilisant comme vecteur viral des adénovirus associés (AAV). Si ces derniers présentent l’avantage de cibler principalement les muscles, ils ne peuvent cependant pas transporter le gène entier de la dystrophine. Trop grand, il doit être raccourci et code alors une micro ou mini-dystrophine. Des chercheurs britanniques se sont intéressés à d’autres virus capables de transporter des grands gènes. Ils avaient déjà mis en évidence l’efficacité des foamy virus et des lentivirus à transporter le gène entier de la dystrophine : l’expression de la dystrophine est restaurée in vitro dans des myoblastes atteints de myopathie de Duchenne (DMD) transduits. En revanche, l’administration directe de ces virus par injection intraveineuse in vivo est limitée par le titre relativement faible atteint par ces vecteurs. Cette équipe a poursuivi ses travaux et montré pour la première fois l’efficacité d’une greffe autologue de cellules de souris modèle de DMD préalablement corrigées par thérapie génique à l’aide d’un foamy virus transportant le gène entier de la dystrophine. L’injection intramusculaire de ces cellules a des souris mdx nude a ainsi permis : - l’expression de la dystrophine entière dans les fibres musculaires, - le recrutement de l’α-sarcoglycane, du γ-sarcoglycane et de la NO synthase à la membrane, - la régénération des fibres musculaires des souris. Cette approche pourrait concerner tous les patients atteints de DMD, quel que soit leur mutation. Sa voie d’administration (intramusculaire) réduit toutefois son potentiel d’utilisation au traitement local, de petits muscles. |
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