Titre : | SMA : réunion d’experts sur le dépistage néonatal |
Auteurs : | Cukierman L, Auteur |
Type de document : | Brève |
Année de publication : | 04/02/2020 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | amyotrophie spinale ; amyotrophie spinale proximale liée à SMN1 ; colloque ; dépistage néonatal ; maladie neuromusculaire |
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Texte intégral : |
Brève publiée sur le site Internet de l'AFM Le 244e atelier de travail de l’ENMC a été l’occasion de faire un état des lieux du dépistage à la naissance de l’amyotrophie spinale proximale liée à SMN1. L’amyotrophie spinale proximale liée à SMN1 (SMA) bénéficie à présent de deux traitements de fond : le Spinraza (autorisé en Europe depuis juin 2017) et le Zolgensma (autorisé aux États-Unis depuis mai 2019). Plusieurs études ont mis en évidence l’importance de démarrer ces traitements le plus tôt possible, au mieux avant le début des symptômes. Dans ce contexte, plusieurs pays (États-Unis, Allemagne, Italie, Belgique, Espagne) ont déployé des programmes de dépistage néonatal (DNN), lequel consiste à rechercher les anomalies génétiques responsables de la maladie chez tous les nouveau-nés. Cette stratégie a fait l’objet, en mai 2019, d’un atelier international de travail de l’ENMC. Il a réuni pendant trois jours à Hoofdorp (Pays-Bas) 19 experts (médecins, spécialistes du dépistage néonatal, généticiens, patients…) dont Laetitia Ouillade, responsable du Groupe d’intérêt SMA de l’AFM-Téléthon. Des échanges fertiles L’objectif n’était pas d’aboutir à un consensus sur les meilleures pratiques de dépistage, ou de traitement en cas de test positif, mais d’établir un état des lieux des différents aspects (scientifiques, éthiques, psychologiques, économiques...) du DNN de la SMA. Un premier constat s’impose : si les techniques actuelles sont performantes, aucune ne détecte 100% des nouveau-nés porteurs d’anomalies génétiques responsables de la SMA. Environ 5% des cas (mutations ponctuelles du gène SMN1) échapperaient au crible du DNN et resteraient non diagnostiqués jusqu'à ce que la maladie commence à se manifester. Les participants de l’atelier ENMC ont relevé d’autres points d’attention, au rang desquels des interrogations sur la quantification du nombre de copies du gène SMN2 (parfois variable d’un laboratoire à l’autre) et sur l’indication d’un traitement présymtomatique basé sur ce seul nombre. Si des études démontrent aujourd’hui les bénéfices d’un traitement de fond précoce pour les enfants qui ont 2 ou 3 copies de SMN2, traiter tôt ceux qui ont plus de 3 copies fait encore débat. Dans l’attente d’un consensus sur le sujet, Laetitia Ouillade a insisté sur la nécessité d’instaurer un suivi standardisé des enfants avec quatre copies de SMN2 lorsqu’aucun traitement n’est proposé. Elle a également souligné l’impact psychologique du DNN, et l'importance de la communication des médecins et des parents. Les travaux se poursuivent À l’issue du séminaire, les participants ont défini un programme de travail. Il comporte sept thématiques (développer un registre européen des patients identifiés par le DNN, former les médecins aux meilleures pratiques de dépistage...) qui feront l’objet de groupes de travail dédiés. Leurs conclusions aideront les équipes de soins à la prise de décision. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Brève publiée sur le site Internet de l'Institut de Myologie Le 244e atelier de l’ENMC a été consacré au dépistage néonatal de la SMA. Du 12 au 14 mai 2019, 19 experts (médecins, spécialistes du dépistage néonatal, généticiens, patients…) se sont réunis à Hoofdorp (Pays-Bas) dans le cadre d’un atelier de travail de l’ENMC dédié au dépistage néonatal de l’amyotrophie spinale proximale liée à SMN1 (SMA). Ce sujet est devenu central depuis l’autorisation récente de deux traitements de fond, le Spinraza et le Zolgensma, dont l'efficacité serait meilleure en pré qu’en post-symptomatique. Certains pays (États-Unis, Allemagne, Italie, Belgique, Espagne) ont d’ailleurs déjà mis en place des programmes de dépistage néonatal de la SMA. L’atelier de travail de l’ENMC a été l’occasion de faire un état des lieux de ces expériences, des différents aspects (techniques, pratiques, économiques, éthiques...) du dépistage néonatal et des écueils qui restent à surmonter avec notamment : - la nécessité d’une meilleure standardisation de la quantification du nombre de copies du gène SMN2 ; - le besoin d’améliorer les connaissances sur l’histoire naturelle de la maladie chez les patients qui ont 4 copies du gène SMN2 et dont le traitement présymptomatique reste aujourd’hui débattu ; - l’existence de faux négatifs (près de 5% des cas) au dépistage néonatal, qui apparait dès lors comme complémentaire du dépistage des transmetteurs, pour prévenir la SMA. A l’issue du séminaire, les participants ont défini un programme de travail autour de sept thématiques. Il impliquera également d’autres médecins et chercheurs dans le but de collecter un socle de données solides, base de futures recommandations fondées sur des preuves. |
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