Titre : | Myosites : l’intérêt de l’IRM conforté |
Auteurs : | S Marion, Auteur |
Type de document : | Brève |
Année de publication : | 24/09/2019 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | biopsie musculaire ; IRM ; maladie neuromusculaire ; myopathie inflammatoire idiopathique |
Lien associé : | Lien vers la Brève du site AFM-Téléthon |
Texte intégral : |
Brève publiée sur le site Internet de l'AFM Une étude australienne confirme le potentiel de l’imagerie par résonance magnétique pour le diagnostic des différents types de myopathies inflammatoires. Il existe différentes myopathies inflammatoires (ou myosites) : dermatomyosite, myosite à inclusions, myopathie nécrosante auto-immune... Face à des symptômes évocateurs, le diagnostic de myosite et la détermination de son type repose sur la recherche d’auto-anticorps dans le sang et sur l’analyse de la biopsie musculaire. Cette dernière ne retrouve néanmoins pas toujours des anomalies caractéristiques : elle s’avère faussement « négative » dans 10 à 45% des cas. Une aide utile Examen non invasif, l’imagerie par résonance magnétique (IRM) musculaire pourrait aider à démêler le vrai du faux, comme le confirme une nouvelle étude. Menée en Australie, elle a consisté à analyser de façon rétrospective les IRM musculaires de 68 personnes atteintes de différents types de myosites et de 8 personnes indemnes de myosites, Les résultats de cette étude confirment que des anomalies musculaires sont bien visibles à l’IRM de façon précoce. Ils mettent également en évidence des profils radiologiques différents selon le type de myosite, ce qui pourrait aider à les différencier. La myopathie nécrosante auto-immune provoque ainsi un œdème, une atrophie et un remplacement du muscle par du tissu graisseux sévère et extensif au niveau des membres inférieurs. La dermatomyosite et la polymyosite se caractérisent par une atteinte plus marquée des muscles du bassin et des adducteurs. La myosite à inclusions, quant à elle se singularise, par une atteinte importante des muscles de la partie antérieure de la cuisse, qui se stabilise ou progresse au fil des IRM. Les lésions musculaires s’améliorent au contraire avec le temps dans les autres myosites chez certaines personnes et pourraient donc être réversibles. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Brève publiée sur le site Internet de l'Institut de Myologie Une nouvelle étude conforte l’IRM comme aide diagnostique dans les myopathies inflammatoires. Les myopathies inflammatoires (ou myosites idiopathiques) sont des maladies auto-immunes. Leur diagnostic est clinique, biologique (recherche d’auto-anticorps) et histologique. La biopsie musculaire permet d’affirmer l’existence d’une myosite et d’identifier son type lorsqu’elle retrouve des lésions inflammatoires caractéristiques. Néanmoins, cet examen n’est pas toujours concluant, le taux de faux négatifs atteignant de 10 à 45% et ce même chez des patients en phase de maladie active. Ces difficultés diagnostiques expliquent l’intérêt croissant porté à l’IRM musculaire comme outil diagnostique complémentaire, d’autant qu’il s’agit d’un examen non invasif et qu’il permet de faire la différence entre l’œdème (signe d’activité de la maladie) en séquences STIR et les processus séquellaires (infiltration graisseuse et atrophie) en séquences T1. Des confirmations et des nouveautés Une nouvelle étude, rétrospective, a été menée au Royal Adelaïde Hospital (Australie) sur les IRM musculaires de 76 patients (18 atteints de myopathie nécrosante auto-immune, 28 de polymyosite ou de dermatomyosite, 12 de myosite à inclusions, 10 d’une myosite de type indéterminé et 8 indemnes de myosite) afin d’évaluer l’importance, la localisation et l’évolution de l’inflammation et des lésions musculaires. Parus en septembre 2019, ses résultats : - confirment que les patients atteints de myosites ont une atteinte musculaire sévère et extensive visibles à l’IRM, et ce de façon précoce ; - retrouvent un œdème sous cutané ou fascial dans tous les types de myosites, et pas seulement dans la dermatomyosite comme l’avaient suggéré d’autres publications ; - montrent que la myopathie nécrosante auto-immune et la myosite à inclusions, deux types de myopathies inflammatoires souvent difficiles à diagnostiquer, ont des caractéristiques IRM spécifiques qui pourraient aider à les différencier des autres : œdème, atrophie et remplacement graisseux sévères et extensifs des muscles des membres inférieurs dans la myopathie nécrosante auto-immune, atteinte marquée des muscles antérieurs de la cuisse pour la myosite à inclusions ; - objectivent, chez les 26 patients qui ont bénéficié de plusieurs IRM au fil du temps, la possible régression des signes radiologiques de lésions musculaires (atrophie, remplacement graisseux) dans les myopathies inflammatoires autres que la myosite à inclusions. |
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