Titre : | Myosites : les résultats de l’essai RESILIENT sont parus ! |
Auteurs : | S Marion, Auteur |
Type de document : | Brève |
Année de publication : | 19/09/2019 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | bimagrumab ; essai clinique de phase 2/3 ; maladie neuromusculaire ; myopathie inflammatoire idiopathique |
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Texte intégral : |
Brève publiée sur le site Internet de l'AFM Initié en 2013, l’essai clinique destiné à évaluer le bimagrumab dans la myosite à inclusions a livré ses résultats définitifs et ils sont décevants. Le bimagrumab (ou BYM338) est un anticorps dirigé contre le récepteur de la myostatine, une protéine sécrétée par le muscle et qui inhibe sa croissance. Le bimagrumab s’oppose à cet effet inhibiteur. Ses effets prometteurs dans la myosite à inclusions avaient permis le lancement, à l’automne 2013, d’un essai de phase II/III de grande ampleur nommé RESILIENT. Mené dans 10 pays dont la France, il a inclus 251 participants atteints de myosite à inclusions. Ils ont été répartis en quatre groupes : trois ont reçu une fois par mois du bimagrumab en intraveineux à différentes doses (10, 3 ou 1 mg/kg) et le quatrième groupe, un placebo. Des muscles plus gros mais pas plus forts Parus en septembre 2019, les résultats de l’essai RESILIENT font état d’une bonne tolérance du bimugrumab au terme d’une année de traitement. L’autoévaluation (par les participants) de la progression de leur maladie et de leurs fonctions physiques a donné de meilleurs résultats pour le groupe traité par 10 mg/kg de bimagrumab que pour les autres groupes. Aux doses de 3 et de 10 mg/kg, le candidat médicament a également entrainé une augmentation significative de la masse musculaire totale, alors même qu’elle a diminué chez les autres participants. Néanmoins, ces effets positifs n’ont pas été associés à une amélioration de la fonction musculaire. La force du quadriceps, un muscle de la cuisse, s’est détériorée tout au long de l’étude pour tous les participants. De même, la force des muscles de la main, la fréquence des chutes ou encore la déglutition ont évolué de façon similaire dans les quatre groupes. La distance parcourue au test de 6 minutes de marche, critère principal d’efficacité du bimugrumab choisi par les investigateurs, s’est avérée également décevante. Néanmoins, la question de la pertinence de ce test pour évaluer un médicament dans la myosite à inclusions est posée dans un éditorial paru dans la même revue que les résultats de l’essai RESILIENT. Comprendre, pour mieux réussir L’auteur de cet éditorial rappelle que les performances de marche sont influencées par de nombreux paramètres autres que la force musculaire des jambes : la respiration, le fonctionnement du cœur, la forme physique le jour du test… Ce même éditorial évoque également d’autres hypothèses pour expliquer l’échec du bimagrumab. L’altération de la croissance et de la régénération musculaires ne serait pas le seul mécanisme en cause dans la myosite à inclusions. D’autres facteurs interviendraient, notamment le stress cellulaire. Une piste de traitement pourrait dès lors consister à associer un médicament à action anti-myostatine (comme le bimagrumab) pour favoriser la croissance musculaire, à d’autres molécules actives sur le stress cellulaire. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Brève publiée sur le site Internet de l'Institut de Myologie Bimagrumab dans la myosite à inclusions : l’essai RESILIENT livre ses résultats définitifs. Dans la famille des myopathies inflammatoires, la myosite à inclusions fait exception en ne disposant pas encore de médicament efficace. C’est pourtant la plus fréquente des myosites après l’âge de 50 ans. Le bimagrumab, un anticorps monoclonal dirigé contre le récepteur de la myostatine, avait tout d’un candidat prometteur. Fin 2013 a débuté un essai clinique international de phase II/III nommé RESILIENT (NCT01925209), d’une ampleur inhabituelle dans les myopathies inflammatoires avec 38 centre investigateurs et 251 participants dont 10 recrutés par l’équipe du Pr Olivier Benveniste en France. L’objectif était d’évaluer, contre placebo, la sécurité d’emploi, la tolérance et l’efficacité de trois dosages de bimagrumab (10, 3 ou 1 mg/kg) administrés par voie intraveineuse toutes les 4 semaines pendant au moins 11 mois. Un effet structurel mais pas fonctionnel Des résultats préliminaires décevants, communiqués en 2016 lors du congrès annuel de l’American College of Rheumatology, avaient déjà annoncé la couleur. Les résultats définitifs sont parus en septembre 2019 et font état, au terme d’un an de traitement: - d’une bonne tolérance du bimagrumab à toutes les doses versus placebo... Le texte de cette Brève AIM est complet sur le document numérique attaché à cette notice |
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