Titre : | Myosites : prendre soin aussi de son cœur et de ses artères |
Auteurs : | Marion S, Auteur |
Type de document : | Brève |
Année de publication : | 30/04/2019 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | dermatomyosite ; LDL ; maladie neuromusculaire ; myocarde ; myopathie inflammatoire ; myosite ; myosite à inclusions |
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Texte intégral : |
Brève publiée sur le site Internet de l'AFM Deux études concluent à une augmentation du risque d’atteinte des artères du cœur. Une éventualité à prendre en compte pour mieux la prévenir ! Les artères coronaires apportent nutriments et oxygène au cœur. Lorsque leur diamètre se réduit, le muscle cardiaque (myocarde) peut en souffrir, avec la survenue par exemple d’une angine de poitrine. Une équipe de chercheurs taiwanais a évalué la fréquence d’une atteinte des artères coronaires (ou coronaropathie) en comparant les données de soins sur dix ans de 1 145 adultes atteints de myosite à celles de plus de 700 000 personnes non atteintes de myosite. Le risque de développer une maladie des artères coronaires s’est avéré multiplié par 2,21 en cas de dermatomyosite et par 3,73 en cas de polymyosite. Pour l’expliquer, les auteurs de l’étude évoquent une inflammation du muscle cardiaque, de ses petits vaisseaux et des artères coronaires. Ils admettent toutefois que des travaux de recherche sont nécessaires pour comprendre le mécanisme exact de la coronaropathie en cas de myosite. Une fréquence accrue, mais des moyens d’agir C’est également la conclusion des auteurs d’une seconde étude, menée en Suède. Elle a porté sur 655 personnes atteintes de dermatomyosite, de polymyosite ou de myosite à inclusions, et sur 6 813 personnes indemnes de ces maladies. L’objectif était cette fois d’évaluer le risque de survenue d’un premier syndrome coronarien aigu, c’est-à-dire d’un manque d’oxygène du myocarde qui évolue, en l’absence de traitement, vers un infarctus. Ce risque a été plus élevé en cas de myosites (2,4 fois supérieur), surtout dans l’année qui suit le diagnostic. Ces résultats doivent inciter à limiter tous les facteurs surajoutés connus pour favoriser la survenue d’une maladie des coronaires : un diabète ou une hypertension artérielle non traitée ou traitée de façon insuffisante, une augmentation du taux de mauvais cholestérol (LDL), une activité physique insuffisante, un tabagisme. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Brève publiée sur le site Internet de l'Institut de Myologie Les myosites s’accompagnent d’un sur-risque coronarien selon deux larges études. Avoir une dermatomyosite ou une polymyosite serait, en soi, un facteur de risque de coronaropathie, même si les mécanismes physiopathologiques sous-jacents restent à identifier avec précision. Telle est la conclusion d’une étude menée à Taiwan. Elle a porté sur les données d’assurance maladie de 1 145 adultes atteints de myosite, comparées à celles de 732 723 patients contrôles appariés en âge et en genre, mais aussi en facteurs de risque cardiovasculaires. Une alerte taiwanaise… Publiés en mars 2019, ses résultats retrouvent : • une incidence de coronaropathie pour la dermatomyosite et la polymyosite de respectivement 15,1 et 30,1 pour 1 000 personnes-années, versus 8,4 et 10,5 pour 1 000 personnes-années dans le groupe contrôle ; • un risque (hazard ratio ou HR) ajusté d’atteinte coronarienne de 2,21 pour le sous-groupe dermatomyosite et de 3,73 pour le sous-groupe polymyosite par rapport à la population contrôle. … corroborée par une équipe suédoise Une deuxième étude, conduite en Suède, a évalué le risque de survenue d’un premier syndrome coronarien aigu dans une cohorte de 655 patients atteints de dermatomyosite, de polymyosite ou de myosite à inclusions, en comparaison d’une cohorte de 6 813 sujets contrôles en population générale. Egalement publiés en mars 2019, ses résultats montrent : • une incidence du premier syndrome coronarien aigu de 15,6 pour 1000 personnes-années en cas de myosites, avec un risque (HR) global de 2,4 comparé à la population générale, après ajustement de l’âge, du genre et de la zone de résidence ; • un sur-risque maximal dans l’année qui suit le diagnostic (HR de 3,6), peut-être en raison de l’activité intense de la maladie ou de l’introduction des immunosuppresseurs durant cette période ; • une augmentation du risque de syndrome coronarien aigu plus prononcée que la moyenne (HR de 3) pour les femmes et les patients âgés de 69 à 90 ans ; • un premier syndrome coronarien aigu survenant plus tôt dans le groupe myosite que dans le groupe contrôle. Tous ces éléments plaident en faveur d’un renforcement du suivi et de la prévention cardiovasculaires chez les patients atteints de myopathie inflammatoire idiopathique. |
Voir aussi : |
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