Titre : | Un biomarqueur de la défaillance cardiaque dans les myopathies avec insuffisance respiratoire chronique : à propos de l’expérience garchoise |
Auteurs : | Urtizberea JA, Auteur |
Type de document : | Brève |
Année de publication : | 26/04/2019 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | dystrophie musculaire ; dystrophie musculaire de Duchenne ; insuffisance respiratoire ; insuffisance respiratoire chronique ; maladie neuromusculaire ; marqueur biologique ; peptide natriurétique cérébral |
Lien associé : | Lien vers la Brève du site Institut de Myologie |
Texte intégral : |
Un certain nombre de maladies neuromusculaires s’accompagnent d’une atteinte cardiaque associée ou non à une atteinte respiratoire. C’est le cas surtout des dystrophies musculaires. À un stade avancé, cette atteinte peut entrainer une véritable insuffisance cardiaque terminale et par voie de conséquence une mort prématurée. Les marqueurs de défaillance cardiaque sont multiples, soit cliniques soit paracliniques (effondrement la fonction ventriculaire gauche et de la fraction de raccourcissement myocardique notamment). L’intérêt et la valeur pronostique d’autres biomarqueurs, notamment biologiques, comme le BNP (pour brain natriuretic peptide), sont plus discutées. Dans un article publié en décembre 2018, des chercheurs du centre de référence neuromusculaire de Garches ont repris de manière rétrospective les données cliniques de 37 patients adultes (âge moyen de 35 ans) dont 23 étaient atteints de myopathie de Duchenne (DMD) et 10 de maladie de Steinert admis dans le service de réanimation le plus souvent pour décompensation respiratoire. La grande majorité (85%) bénéficiait d’une ventilation assistée à domicile. Leur fraction d’éjection ventriculaire était abaissée de manière significative (47%) mais pas complètement effondrée. Le taux de BNP à l’admission dans le service entre 50 et 399 picogrammes par millilitre. Les auteurs confirment la corrélation de ce taux avec la dégradation de la fonction ventriculaire et la corrélation inverse avec la dilatation ventriculaire. La valeur seuil pour parler de défaillance cardiaque serait, d’après eux, autour de 150 et non de 100 comme dans la population générale. |
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