Titre : | Dermatomyosite : le tofacitinib s’attaque à la calcinose |
Auteurs : | S Marion, Auteur |
Type de document : | Brève |
Année de publication : | 19/04/2019 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | calcinose ; dermatomyosite ; maladie neuromusculaire ; myopathie inflammatoire idiopathique ; pneumopathie interstitielle ; protéine JAK ; ruxolitinib ; tofacitinib |
Lien associé : |
Lien vers la Brève du site AFM-Téléthon Lien vers la Brève du site Institut de Myologie (PHRC-N) en 2018 – Ministère des solidarités |
Texte intégral : |
Brève publiée sur le site Internet de l'AFM Un inhibiteur des janus kinases , le tofacitinib, s’est montré efficace chez deux personnes atteintes de dermatomyosite avec d’importantes calcifications. La dermatomyosite est due à un dérèglement du système immunitaire (maladie auto-immune). Elle s’accompagne parfois de la formation de calcifications sous la peau, ou calcinose. De taille et de volume très variable selon les personnes, ces dépôts sont constitués d’une accumulation de cristaux de calcium. Leur mécanisme de formation reste mal compris. Le traitement de la dermatomyosite ne les fait pas toujours régresser. Plusieurs essais cliniques de thérapeutique spécifique, comme le thiosulfate de sodium, sont en cours ou vont démarrer. Une stabilité, voire une amélioration Dans un article publié en mars 2019, une équipe allemande rapporte le cas de deux personnes atteintes d’une dermatomyosite avec calcifications étendues et progressant de façon rapide. Elles ont été traitées par tofacitinib, un médicament en comprimés déjà sur le marché pour d’autres maladies inflammatoires. Ce traitement a entrainé une amélioration rapide et durable de la calcinose. Les calcifications se sont stabilisées ou ont régressé. Au cours des six mois et demi du suivi sous traitement, aucune nouvelle calcification n’est apparue. L’une des deux personnes avait aussi une atteinte pulmonaire (pneumopathie interstitielle) liée à la dermatomyosite, que le tofacitinib a également améliorée. Une famille thérapeutique prometteuse Ce médicament est un inhibiteur des janus kinases (ou JAK), des enzymes que l’on savait déjà impliquées dans les processus inflammatoires. Les JAK interviendraient également dans la libération du calcium des mitochondries. Cette libération pourrait favoriser la calcinose, ce qui expliquerait l’action spécifique du tofacitinib sur les calcifications. Ce médicament fait par ailleurs l’objet d’un essai clinique en cours aux États-Unis dans la dermatomyosite réfractaire aux traitements habituels. D’autres inhibiteurs de JAK, comme le ruxolitinib, ont également été testés avec succès dans cette même indication. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Brève publiée sur le site Internet de l'Institut de Myologie Dermatomyosite :Une nouvelle publication en faveur des JAKi Les inhibiteurs des janus kinases font de nouveau l’actualité, avec cette fois des résultats positifs du tofacitinib dans la dermatomyosite avec calcinose. Maladie auto-immune, la dermatomyosite présente des similitudes avec les interféronopathies monogéniques en raison notamment d’une surexpression des gènes dépendants de l’interféron de type 1 (IFN1). Cette surexpression, appelée « signature interféron », est corrélée avec l’atteinte musculaire et cutanée. Or l’interféron 1 active la voie de signalisation janus kinases - signal transducers and activators of transcription (JAK-STAT). Les arguments favorables s’accumulent Dans un article publié en juin 2018, des chercheurs de l’Institut de myologie avaient déjà démontré in vitro le rôle pathogénique de l’IFN1 sur les fibres musculaires et les cellules endothéliales, et l’abolition de ses effets délétères par un inhibiteur de janus kinases (JAKi), le ruxolinitib. Ils avaient également rapporté l’efficacité de ce médicament chez quatre patients atteints de dermatomyosite réfractaire, avec une amélioration à la fois clinique et biologique (réduction du taux sérique d’IFN1 et de la signature interféron). Depuis, plusieurs publications ont fait état de cas ou de série de cas où différents JAKi ont entrainé une amélioration de dermatomyosites réfractaires... Le texte de cette Brève AIM est complet sur le document numérique attaché à cette notice |
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