Titre : | Myopathie nécrosante : le rôle des auto-anticorps se précise |
Auteurs : | Cukierman L, Auteur |
Type de document : | Brève |
Année de publication : | 16/01/2019 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | anticorps anti-HMGCR ; anticorps anti-SRP ; autoanticorps ; autoantigène ; hôpital de la Pitié-Salpêtrière ; in vitro ; maladie neuromusculaire ; myopathie inflammatoire idiopathique ; nécrose musculaire ; réticulum endoplasmique ; souris modèle |
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Texte intégral : |
Brève publiée sur le site Internet de l'AFM Le rôle des auto-anticorps anti-SRP et anti-HMGCR dans la survenue de la myopathie nécrosante se confirme dans des modèles de souris La myosite nécrosante auto-immune est une myopathie inflammatoire caractérisée par une nécrose musculaire importante et des dépôts de complément. Deux-tiers des personnes qui en sont atteintes présentent des auto-anticorps spécifiques de cette maladie, soit des anti-SRP (pour signal recognition particles ou particules de reconnaissance du signal), soit des anticorps anti-HMGCR (pour 3-hydroxy-3-methylglutaryl coenzyme A reductase) ; le tiers restant qui ne présente ni auto-anticorps anti-SRP, ni anticorps anti-HMGCR est qualifié de séronégatif. Depuis plusieurs années, l’équipe du Pr Benveniste (Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris), soutenue par l’AFM-Téléthon, cherche à comprendre le rôle des auto-anticorps anti-SRP et anti-HMGCR dans la myosite nécrosante auto-immune : sont-ils uniquement des marqueurs biologiques de la maladie ou jouent-ils également un rôle dans la survenue de la maladie ? En 2017, elle a d’abord démontré le rôle pathologique de ces auto-anticorps in vitro, dans des biopsies musculaires de patients atteints de myosite nécrosante auto-immune : ils induisent l’atrophie de la fibre musculaire et altèrent les mécanismes de régénération musculaire. Puis en 2018, ces chercheurs ont mis en évidence la présence anormale des protéines SRP et HMGCR dans la membrane des cellules musculaires, alors qu’elles sont normalement localisées dans le réticulum endoplasmique. Les auto-anticorps anti-SRP et anti-HMGCR reconnaissent ces auto-antigènes (SRP et HMGCR) présents en surface et activent la voie du complément, provoquant des lésions des fibres musculaires. Dans un nouvel article publié en janvier 2019, cette même équipe confirme le rôle pathologique direct des auto-anticorps anti-SRP et anti-HMGCR cette fois in vivo dans des modèles de souris : le transfert d’auto-anticorps de personnes atteintes de myosite nécrosante auto-immune à des souris provoque un déficit musculaire, caractéristique de la myosite nécrosante, impliquant le complément. L’ensemble de ces travaux ouvre la voie à des stratégies thérapeutiques dans la myosite nécrosante auto-immune ciblant les auto-anticorps (échange plasmatique...) ou le complément. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Brève publiée sur le site Internet de l'Institut de Myologie Rôle pathologique des auto-anticorps anti-SRP et anti-HMGCR de la myopathie nécrosante confirmé in vivo Dans la myosite nécrosante auto-immune, deux-tiers des personnes présentent des auto-anticorps anti-SRP (pour signal recognition particles ou particules de reconnaissance du signal) ou anti-HMGCR (pour 3-hydroxy-3-methylglutaryl coenzyme A reductase) et un tiers est qualifié de séronégatif. Le rôle pathologique des auto-anticorps anti-SRP et anti-HMGCR a été démontré en 2017 in vitro, dans des biopsies musculaires de patients atteints de myopathie nécrosante : altération de la régénération musculaire et atrophie de la fibre musculaire. La présence anormale de SRP et de HMGCR dans la membrane des cellules musculaires (au lieu du réticulum endoplasmique) a été mise en évidence en 2018 : les auto-anticorps anti-SRP et anti-HMGCR reconnaissent alors SRP et HMGCR présents en surface et activent la voie du complément provoquant des lésions des fibres musculaires. Dans un article publié en janvier 2019, l’équipe du Pr Benveniste (Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris), soutenue par l’AFM-Téléthon, a confirmé le rôle pathologique direct des auto-anticorps anti-SRP et anti-HMGCR in vivo : le transfert d’auto-anticorps de personnes atteintes de myosite nécrosante auto-immune à des souris provoque un déficit musculaire, caractéristique de la myosite nécrosante, et dont l’apparition est liée à l’activation du complément. L’ensemble de ces travaux ouvre la voie à des stratégies thérapeutiques ciblant les auto-anticorps (échange plasmatique...) ou le complément. |
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