Titre : | Une myopathie némaline liée au recepteur de la Ryanodine de type 3 (RYR3) |
Revue : | Les Cahiers de Myologie, 17 |
Auteurs : | Allamand V, Auteur |
Type de document : | Article |
Editeur : | AFM-TELETHON, 06/2018 |
Autre Editeur : | EDP Sciences |
Collection : | Les cahiers de myologie |
Pages : | p 31 |
Langues: | Français |
Résumé : |
La myopathie à némaline (MN) est associée à des mutations dans douze gènes différents. Chez certains patients avec un diagnostic de MN, aucune mutation causale n’a été identifiée dans ces gènes suggérant ainsi l’implication d’autres gènes. L’étude présentée ici [1] décrit chez un patient unique un cas d’hétérozygotie composite pour des variants rares dans le gène RYR3.
L’examen clinique de la patiente, âgée de 22 ans, a révélé un visage allongé et étroit, un palais ogival et une amimie faciale bilatérale. Elle présentait une faiblesse proximale des quatre membres, un léger décollement des omoplates mais pas de scoliose. La biopsie musculaire a permis de mettre en évidence une variation de la taille des fibres avec une prédominance des fibres de type 1 et une atrophie. De nombreux bâtonnets étaient localisés en zone périnucléaire, sous le sarcolemme et dans le cytoplasme. Aucune mutation clairement pathogénique n’avait été identifiée dans les gènes connus de MN. Des polymorphismes de type CNV (copy number variation) dans ces mêmes gènes avaient été exclus grâce à une puce d’hybridation génomique comparative dédiée (ou CGH pour Comparative Genomic Hybridization). Le séquençage à haut débit a finalement révélé la présence de variants faux-sens à l’état hétérozygote composite dans le gène codant le récepteur à la ryanodine de type 3 (RYR3). Les transcrits RYR3 sont exprimés dans le muscle squelettique humain foetal et adulte, ainsi que dans le cerveau et dans la moelle épinière au niveau de la queue de cheval (cauda equina). Des immunomarquages de muscle squelettique humain ont détecté la protéine RYR3 en « ligne simple », intercalée entre les « doublets » de RYR1 à la jonction des bandes A-I. En conclusion, ces résultats suggèrent que des variants du gène RYR3 pourraient causer une maladie musculaire récessive avec des éléments pathologiques de type corps à némaline. Les auteurs ont caractérisé le patron d’expression de la protéine RYR3 dans le muscle squelettique et le cerveauhumain, ainsi que la localisation cellulaire de RYR1 et RYR3 dans le muscle squelettique humain. |
Voir aussi : |
Documents numériques (1)
allamand_2018_LuPourVous_cDM17_juin2018_p31.pdf Adobe Acrobat PDF |