Résumé :
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La régénération musculaire implique des interactions fonctionnelles entre différents types de cellules mononucléées. Parmi elles, citons les progéniteurs myogéniques (MPs), qui fusionnent pour générer de nouvelles myofibres en réponse à une blessure, et les cellules immunitaires qui envahissent les muscles endommagés. Des dépôts transitoires fibrotiques et d’adipocytes sont observés dans les muscles en régénération qui cependant persistent dans la dystrophie musculaire de Duchenne (DMD) et au cours du vieillissement. Nous avons démontré que les progéniteurs fibro-adipogéniques (FAPs) exprimant le marqueur de surface PDGFRalpha, contribueraient au développement des dépôts non myogéniques dans les muscles sains. En effet, ces progéniteurs se différencient en adipocytes blancs fonctionnels, bien qu’étant insensibles à l’insuline, et génèrent des myofibroblastes. Quant à la fibrose des muscles DMD, elle se formerait à partir de la différenciation à la fois des MPs et des FAPs. Dans les muscles sains, les FAPs stimulent la myogénèse des MPs au cours de la régénération, alors que les myotubes et les macrophages pro-inflammatoires inhibent l’adipogénèse et la fibrogénèse des FAPs. Pour les progéniteurs âgés ou dystrophiques, les interactions cellulaires entre les FAPs et les MPs sont perturbées. De manière intéressante, la régulation des FAPs DMD ou âgés peut être restaurée en remplaçant les MPs DMD ou âgés par des MPs jeunes et sains. Nos résultats montrent que les muscles humains contiennent des progéniteurs fibro-adipogéniques qui jouent un rôle central dans la régulation de l’homéostasie musculaire en interagissant avec les progéniteurs myogéniques et les macrophages.
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