Titre : | Modifications du génome des cellules germinales et de l’embryon humains : Genetic modifications of human germinal cells and embryos |
Auteurs : | Blanchard D, Auteur |
Type de document : | Rapport institutionnel |
Année de publication : | 19/04/2016 |
Pages : | 19 p. |
Langues: | Français |
Mots-clés : | CRISPR/Cas9 ; édition génomique ; embryon ; éthique ; génie génétique ; génome humain ; humain ; ovocyte ; recherche biomédicale ; recherche thérapeutique ; spermatozoïde ; thérapie génique |
Résumé : |
L’Académie nationale de médecine vient de publier un rapport sur les interventions modifiant le génome des cellules germinales et de l’embryon humains. Depuis 1994, les interventions ayant pour but de modifier le génome de la descendance sont proscrites en France, mais le développement de méthodes comme CRISPR-Cas9, qui permet de cibler très précisément n’importe quelle séquence du génome, conduit à s’interroger sur leur utilisation potentielle sur les cellules germinales et l’embryon humains. Les expériences actuelles sont menées essentiellement sur des modèles animaux ou des cellules in vitro mais les applications potentielles de CRISPR-Cas9 ont été rapidement envisagées en clinique humaine pour corriger des mutations en cas d’affection monogénique, en cancérologie ou pour induire des mutations qui pourraient avoir un effet thérapeutique ou protecteur pour lutter contre les maladies infectieuses.
Selon l’Académie nationale de la médecine, la seule indication médicale acceptable serait d’éviter la transmission d’une pathologie génique à l’enfant, mais les conditions d’efficacité et d’innocuité requises ne sont pas actuellement réunies pour envisager leur utilisation clinique. Cette position pourrait éventuellement être reconsidérée ultérieurement en fonction de l’évolution des connaissances. En revanche, les recherches, y compris sur les cellules germinales et l’embryon humains, devraient pouvoir être menées quand elles sont scientifiquement et médicalement justifiées. Les questions éthiques suscitées par ces technologies incitent à recommander l’ouverture d’une réflexion pluridisciplinaire qui devrait être menée dans le cadre d’un débat plus large portant sur l’ensemble des interventions médicales réalisées lors de de l’assistance médicale à la procréation, pouvant avoir des conséquences sur le génome des enfants à naitre et éventuellement sur celui des générations suivantes. .(Orphanews, 11 mai 2016) |
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