Résumé :
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Le but de mon projet de thèse a été d’investiguer le rôle des cellules microgliales in vivo au cours du développement. On s’est particulièrement intéressés au développement de la moelle épinière car ce modèle a été bien caractérisé. Nous avons trouvé que les microglies colonisent la moelle épinière embryonnaire grâce à leur migration et prolifération. A E12.5 les microglies s’accumulent transitoirement au point d’insertion des ganglions de la racine dorsale et phagocytent les axons apoptotiques des neurones sensoriels. A E13.5 les microglies interagissent avec les glies radiaires, expriment la galactin-3 et phagocytent les corps apoptotiques de motoneurones (Rigato et al., 2011). Ces microglies sont capables de proliférer grâce au récepteur P2X7 qui n’est pas couplé à l’hémicanal pannexin-1. Ce récepteur ne contrôle pas l’activation, ce qui indique que pendant le développement embryonnaire de la moelle épinière, la prolifération et l’activation microgliale sont deux processus indépendants (Rigato et al., 2012). Actuellement nous sommes en train d’analyser le rôle des microglies dans l’apoptose en utilisant des embryons PU.1-KO, génétiquement dépourvus de microglies. En l’absence de microglies, le nombre de motoneurones et neurones sensoriels qui rentrent en apoptose augmente. Les cellules microgliales semblent donc avoir un rôle protecteur vis à vis de motoneurones, probablement à travers la sécrétion de facteurs de croissance. Ces résultats montrent que les interactions microglies-neurones sont établies très tôt au cours du développement de la moelle épinière et ils ouvrent un nouveau champ de recherche qui permettra de mieux comprendre comment se forment ces interactions.
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