Title: | Myopathie nécrosante auto-immune : les statines ne sont pas toujours en cause |
Authors: | Urtizberea JA, Author |
Material Type: | Abstract |
Publication Date: | 22/01/2015 |
Languages: | French |
Keywords : | autoantibodies ; coenzymes ; creatine kinase ; immune-mediated necrotizing myopathy ; muscle strength ; observational research ; oxidoreductases ; statins |
Texte intégral : |
Texte intégral de la brève Les myopathies inflammatoires représentent un groupe de maladies neuromusculaires acquises en rapport avec un dérèglement, d’intensité variable, du système immunitaire. La production d’anticorps contre le muscle lui-même, ou contre les vaisseaux sanguins qui l’irriguent, est à l’origine d’un déficit musculaire associé ou non à d’autres signes (cutanés ou autres, selon le cadre nosologique dans lequel cette myopathie inflammatoire s’inscrit). On distingue schématiquement trois grands groupes : les polymyosites, les dermatomyosites et les myosites à inclusions. Plus récemment a été décrite une myopathie auto-immune sans caractère inflammatoire, la myopathie nécrosante auto-immune ou MNAI. Le critère diagnostique principal réside dans la positivité des auto-anticorps dirigés contre une enzyme, l’HMG-coréductase (HMGCR). Dans un article publié en septembre 2014, le réseau français dédié à l’observation des myosites rapporte les données cliniques et immunologiques de 45 patients chez qui le diagnostic de MNAI a été retenu de manière formelle (sur un ensemble de 206 patients chez qui cette affection avait été préalablement suspectée). Il s’agissait pour l’essentiel de patients adultes avec une nette prédominance féminine, des CPK franchement élevées (au-delà de 5000 unités par litre), un déficit musculaire quasi-constant et un traitement s’étalant sur plusieurs mois ou années. Les auteurs soulignent que l’exposition aux statines n’est pas une donnée constante puisque retrouvée dans 44% des cas seulement. |
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