Titre : | Caractérisation de quatre modèles murins reproduisant des formes humaines légères et sévères de myopathie némaline : une étude anatomique, métabolique et fonctionnelle par spectrométrie et imagerie de résonance magnétique |
Auteurs : | Gineste C, Auteur |
Type de document : | Thèse/Mémoire |
Année de publication : | 2013 |
Pages : | 233 p |
Langues: | Français |
Mots-clés : | contraction musculaire ; description de la maladie ; gène ACTA1 ; gène NEB ; gène TPM3 ; IRM ; métabolisme musculaire ; muscle squelettique ; myopathie à bâtonnets ; physiopathologie ; souris modèle ; tableau clinique ; ultrastructure musculaire |
Résumé : |
La myopathie némaline (MN) est une maladie neuromusculaire rare représentant la forme la plus répandue de myopathie congénitale. Elle est caractérisée par une faiblesse musculaire et par la présence de structures en forme de bâtonnets au sein de la fibre musculaire squelettique. Elle varie d’une forme sévère présente à la naissance et souvent létale à une forme d’apparition tardive. A ce jour, huit gènes ont été associés à la MN, la plupart codant pour des protéines du filament fin du sarcomère. Au cours des dix dernières années, le développement de plusieurs modèles murins de MN a permis de mettre en évidence in vitro plusieurs mécanismes physiopatholgiques responsables, au moins en partie, de la faiblesse musculaire associée à la MN. Cependant, les répercussions in vivo de ces altérations cellulaires et moléculaires restaient à déterminer. Ce projet était donc dédié à la caractérisation phénotypique in vivo de la fonction musculaire squelettique de quatre modèles murins de MN reproduisant des formes humaines légères et sévères.
A l’aide d’un dispositif expérimental précédemment développé au laboratoire, la fonction musculaire squelettique a été évaluée de manière strictement noninvasive chez quatre modèles de souris portant des mutations dans les gènes TPM3 (mutation Met9Arg) et ACTA1 (mutations His40Tyr et Asp286Gly), et hétérozygotes pour le gène NEB. La force a été évaluée en réponse à différentes fréquences et à l’aide d’un protocole standardisé de stimulation pendant lequel les variations métaboliques ont été déterminées par spectrométrie de résonance magnétique du phosphore 31 (SRM-P31). Des séquences d’imagerie par résonance magnétique (IRM) de type Dixon, T2 et de diffusion ont permis d’obtenir des informations relatives à l’infiltration intramusculaire de tissu adipeux, au volume et à la microstructure du tissu musculaire. Pour deux modèles, des investigations complémentaires ont été réalisées in vitro sur muscles isolés et fibres perméabilisées. Tout d’abord, nous avons mis en évidence que les altérations observées in vivo ne sont pas nécessairement similaires à celles rapportées in vitro. Ainsi, pour les deux modèles ACTA1, la faiblesse musculaire in vivo est moins importante que celle rapportée in vitro. Pour les deux autres modèles, des résultats contradictoires ont été observés entre les mesures de force réalisées in vivo et in vitro. La SRM-P31 nous a permis de mettre en évidence des altérations métaboliques uniquement pour les formes sévères de la maladie. Une absence d’infiltration intramusculaire de tissu adipeux a également été observée à l’aide de l’IRM Dixon. Enfin, les techniques d’IRM T2 et de diffusion nous ont permis de déterminer des biomarqueurs noninvasifs et quantitatifs qui pourraient, à terme, permettre d’évaluer la sévérité et/ou la progression de la maladie chez les patients atteints de MN. Ce projet de recherche a donc fourni des informations clés sur les aspects métaboliques, structuraux et fonctionnels à l’origine de la MN chez l’Homme. |
Type de thèse : | Thèse de Doctorat |