Résumé :
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L’émaciation des membres et des mains, la perte de force, la lenteur des mouvements font partie intégrante des stéréotypes de l’âge avancé, au même titre que les rides du visage et la douceur de la voix. Pourtant, contrairement aux altérations des fonctions cérébrales, le vieillissement musculaire n’a jusqu’ici que peu éveillé l’attention des médecins et des scientifiques. Font exception Jean Lhermitte, qui consacra -avant la première guerre mondiale- sa thèse et plusieurs travaux aux paraplégies des vieillards [1], et le physiologiste Ernest Gutmann, qui consacra une large part de son activité, au lendemain de la seconde guerre mondiale, dans les conditions matérielles difficiles de l’Institut de Physiologie de l’Académie des Sciences de Prague, à l'analyse du vieillissement du muscle humain et à ses modèles expérimentaux [2]. Plusieurs équipes de biologistes, en Angleterre et en Scandinavie, ont poursuivi ces travaux dans une période plus récente.
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