Titre : | Diagnostic challenges in facioscapulohumeral muscular dystrophy |
Revue : | Neurology, 67, 8 |
Auteurs : | Sacconi S ; Salviati G ; Bourget I ; Figarella D ; Pereon Y ; Lemmers R ; van der Maarel SM ; Desnuelle C |
Type de document : | Article |
Année de publication : | 2006 |
Pages : | p. 1464-1466 |
Langues: | Anglais |
Mots-clés : | biologie moléculaire ; biopsie musculaire ; capacité vitale ; chromosome 4 ; conduction nerveuse ; contraction musculaire ; créatine kinase ; diagnostic ; douleur ; dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale ; électromyographie ; étude de cas ; faiblesse musculaire ; histochimie ; infection respiratoire ; intolérance à l'effort ; LGMDR1 liée à la calpaïne-3 ; maladie de Pompe à début tardif ; myopathie mitochondriale ; région D4Z4 |
Résumé : |
Accès au résumé PubMed / to PubMed abstract 08/01/2007 - Pièges diagnostiques dans la FSH La dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale (FSH) se manifeste par une atteinte des muscles du visage (facio), des épaules (scapulo) et des bras (huméral). Elle est due à une anomalie génétique située sur le chromosome 4 correspondant à une diminution du nombre de répétitions d’une région appelée D4Z4. Il existe deux variants polymorphiques dans la région D4Z4 appelés 4qA et 4qB. Les personnes présentant une contraction des répétitions de D4Z4 développent une FSH seulement si cette diminution de répétitions est localisée en cis de l’allèle 4qA. La FSH est une maladie très hétérogène cliniquement avec une variabilité inter- et intrafamiliale très importante (âge de début, sévérité et progression). De plus, d’autres myopathies peuvent présenter des tableaux cliniques similaires à la FSH. Ces différents points expliquent les difficultés que l’on peut rencontrer pour établir le diagnostic dans cette maladie. Dans une étude publiée en octobre 2006, une équipe française, en collaboration avec des médecins italiens et néerlandais, a présenté trois cas illustrant bien ces difficultés diagnostiques. Le premier patient, âgé de 56 ans, avait été initialement diagnostiqué FSH : il avait des signes cliniques concordants et un fragment court de 35kb en Southern blot. La découverte d’une insuffisance respiratoire et d’une élévation de l’hémi-diaphragme a fait reconsidérer le diagnostic. Les résultats de la biopsie musculaire plaidaient de fait pour une glycogénose. L’activité maltase acide et l’analyse du gène GAA ont confirmé le diagnostic de maladie de Pompe adulte. Des analyses génétiques ont révélé que la contraction de D4Z4 était associée à l’allèle 4qB. Ce cas démontre l’importance d’une analyse des allèles 4qA et 4qB dans la FSH, notamment quand le fragment court est dans la zone autour de 35 kb. Le second patient, âgé de 66 ans, avait eu initialement un diagnostic de myopathie mitochondriale : intolérance à l’exercice, résultats histologiques et biochimiques concordaient. La progression des symptômes cliniques et l’absence d’altérations de l’ADN mitochondrial ont néanmoins fait reconsidérer le diagnostic. Le tableau clinique suggérant une FSH, une analyse du locus 4q35 a été effectuée, révélant la présence d’un fragment court de 32kb de D4Z4 sur l’allèle 4qA. Ces résultats ont confirmé le diagnostic de FSH. Le troisième patient, âgé de 33 ans, s’est avéré être atteint à la fois de LGMD2A (calpaïnopathie) et de FSH. Les premiers symptômes cliniques suggéraient plutôt une dystrophie musculaire des ceintures. Le déficit en calpaïne 3 à la biopsie musculaire et des mutations du gène CAPN3 ont confirmé le diagnostic de LGMD2A. L’apparition plus tardive d’un déficit musculaire scapulaire et la présence d’un fragment court de 35kb de D4Z4 sur l’allèle 4qA ont démontré le diagnostic de FSH. Bien que l’ association entre deux pathologies reste exceptionnelle, il est possible que des patients FSH avec des symptômes atypiques puissent être aussi atteints par une autre maladie neuromusculaire. |
Lien associé : | http://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?db=pubmed&cmd=Retrieve&dopt=AbstractPlus&list_uids=17060574&query_hl=8&itool=pubmed_docsum |