Résumé :
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Les immunosuppresseurs dans la myasthénie auto-immune : une revue Cochrane fait le point La myasthénie est une maladie neuromusculaire très fréquente chez l’adulte, liée à des perturbations du système immunitaire conduisant à un dysfonctionnement du récepteur à l’acétylcholine. Elle entraîne des déficits moteurs de gravité très variable, la majeure partie se cantonnant au niveau de la musculature oculaire. Le traitement classique repose sur les anticholinestérasiques. Toutefois, certaines formes graves de myasthénie nécessitent l’emploi de thérapeutiques plus agressives pour juguler le désordre immunitaire : stéroïdes, plasmaphérèses, immunoglobulines et autres agents immunosuppresseurs. C’est dans ce contexte qu’une revue Cochrane, rédigée entre autres par un spécialiste de l’hôpital de Garches, a été consacrée à l’analyse toute la littérature entre 1966 et 2007 concernant les essais cliniques, randomisés ou quasi-randomisés, réalisés dans la myasthénie avec différents immunosuppresseurs, seuls ou en association. Les auteurs concluent que d’un point de vue statistique, la ciclosporine seule, l’association ciclosporine-stéroïdes, et l’association ciclophosphamide-stéroïdes sont les trois seules approches immunosuppressives ayant réellement fait la preuve de leur efficacité. Ce n’est pas le cas pour d’autres molécules comme l’azathioprine, le mycophénolate de mofetil ou le tracolimus, seuls ou en association. Pour ces derniers, les auteurs insistent sur la nécessité de conduire des essais cliniques, plus longs et de plus grande envergure.
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