Résumé :
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INTRODUCTION La contraction musculaire est dépendante d'un complexe protéique, le complexe de mobilisation du calcium, constitué principalement de deux canaux calciques : le récepteur des Dihydropyridines et le récepteur de la Ryanodine. OBJECTIFS Notre but est de tester l'influence de mutations du récepteur de la ryanodine (RyR), responsables de myopathies structurales à cores, sur la localisation subcellulaire de la protéine. MÉTHODES Nous avons étudié l'influence d'une mutation du RyR, identifiée chez un patient atteint de MmD et située dans la dernière hélice transmembranaire. Nous avons cloné des fragments du RyR humain, normal ou muté, dans un vecteur d'expression. Ces fragments ont été transfectés dans des cellules COS, et en utilisant des marquages immunofluorescents et diverses techniques de biologie cellulaire, nous avons caractérisé par le compartiment membranaire dans lequel se trouve la protéine mutée. RÉSULTATS Lorsqu'un segment du RyR correspondant uniquement à la dernière hélice transmembranaire normale ou mutée a été exprimé, la mutation étudiée a induit une délocalisation de la protéine vers les points de sortie du reticulum. Lorsque c'est l'ensemble des hélices transmembranaires qui ont été exprimées, la mutation n'induit plus de délocalisation de la protéine. Bien que cette mutation n'ait pas d'effet sur la localisation de la protéine, elle nous a permis de mettre en évidence les sites d'adressage. DISCUSSION Les mutations du RyR peuvent affecter différentes fonctions de la protéine : sa fonction canal, la seule qui a été étudiée jusqu'à présent, mais également sa localisation dans une région très précise de la cellule, la triade. Cette étude permet de montrer la présence de sites d'adressage dans les premières hélices transmembranaires du RyR. Des mutations dans ces hélices seraient potentiellement responsables d'une délocalisation de la protéine. CONCLUSION Ces travaux vont être poursuivis en étudiant des mutations dans la première hélice transmembranaire, afin de mettre en évidence un nouveau mécanisme physiopathologique dans les myopathies à core : une délocalisation du RyR.
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