Abstract:
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Accès au résumé Pubmed/to pubmed abstract 01/07/2010 - Une étude rétrospective montre un bénéfice à moyen terme du mycophénolate mofétil dans le traitement de la myasthénie autoimmune La myasthénie autoimmune est une affection neuromusculaire d'origine immunitaire caractérisée par des paralysies fluctuantes, lesquelles sont plus ou moins associées à des troubles bulbaires et à une grande fatigabilité. Le traitement classique repose sur les anticholinestérasiques auxquels s'ajoutent des médicaments destinés à freiner, le cas échéant, l'emballement du système immunitaire (corticoïdes, immunosuppresseurs). Deux récentes études randomisées et contrôlées ont essayé, sans succès, de prouver la supériorité du mycophénolate mofétil (CellCept®), un immunosuppresseur utilisé dans la prévention des rejets de greffes d'organes, sur la prednisone dans le traitement de la myasthénie commune. Dans un article publié en avril 2010, des chercheurs américains ont essayé de déterminer si l'échec de ces études pouvait être dû à leur courte durée (3 mois) et à un effet bénéfique imprévu de la prednisone. Les auteurs ont analysé le devenir de 78 patients sur les 102 des deux études à court terme ayant prolongé le traitement au-delà de 78 mois. Ces patients avaient été traités par mycophénolate mofétil seul ou en combinaison avec la prednisone. Les résultats montrent que le pourcentage de patients montrant des améliorations de leur état n'a commencé à augmenter qu'après 6 mois de traitement jusqu'a atteindre 80% des personnes suivies après 24 mois. Aucune différence significative n'a été montrée entre le traitement par mycophénolate mofétil seul ou en combinaison avec la prednisone. La dose de prednisone administrée a diminué après 12 mois, 75% des patients prenant des doses inférieures à 7,5 mg / jours et 54,5% ayant même arrêté après 25 mois. Cette analyse rétrospective montre que le mycophénolate mofétil commence à améliorer les manifestations myasthéniques après 6 mois de traitement, qu'il soit utilisé en association avec la prednisone ou en monothérapie.(L'actu de la myologie, site Institut de Myologie)
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