Résumé :
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En 1997, il a été montré que l'augmentation de la masse des muscles squelettiques chez certains bovins était due à des mutations dans le gène de la myostatine. Depuis, il a été confirmé qu'une baisse de l'activité de la myostatine conduisait à une hypertrophie musculaire dans d'autres espèces, y compris chez l'homme. L'identification de la myostatine et des conséquences de son invalidation sur le développement musculaire ouvre de nombreuses perspectives en médecine humaine. En effet, une réduction du niveau de myostatine pourrait être bénéfique pour des personnes atteintes de maladies neuromusculaires (myopathie de Duchenne par exemple) mais également chez des personnes ayant eu une fonte musculaire importante suite à une immobilisation prolongée ou en conséquence d'une maladie chronique. L'objectif de notre travail consiste à évaluer de nouvelles stratégies pour augmenter la masse musculaire. Le potentiel thérapeutique de nos approches est principalement évalué sur un modèle murin de la Dystrophie musculaire de Duchenne (DMD). Nous nous sommes focalisés sur une nouvelle approche anti-myostatine, à savoir l'utilisation de la décorine. La décorine est une petite protéine qui joue un rôle dans l'assemblage de la matrice extracellulaire. Récemment, il a été montré que la décorine pouvait se lier à la myostatine et que l'injection de décorine dans un muscle lacéré favorisait la régénération musculaire et prévenait la fibrose. Sur la base de ces résultats, nous avons évalué la décorine comme régulateur positif de la masse musculaire dans le modèle dystrophique mdx. Les résultats ont montré qu'une simple injection de décorine conduisait à une augmentation très significative de la masse musculaire. Des résultats similaires ont été obtenus sur un autre modèle dystrophique murin, à savoir des souris ?-sarcoglycan-/-. Enfin, nous avons identifié un fragment de la décorine qui conserve l'activité " régulation positive de la masse musculaire ".
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