Titre : | Thérapies cellulaires : perspectives |
Revue : | Bulletin Myoline, 61 |
Auteurs : | Mucoviscidose et maladies neuromusculaires (25-27 avril 2002; Paris) |
Type de document : | Publication AFM |
Année de publication : | 2002 |
Pages : | p. 4 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | cellule souche ; colloque ; épithélium ; étude transversale ; myoblaste ; perspective thérapeutique ; poumon ; thérapie cellulaire |
Résumé : |
Texte intégral de l'article : L'intérêt des cellules souches, en tant que voie thérapeutique des maladies neuromusculaires, est consécutif aux travaux d'une équipe italienne. En effet, il y a quatre ans, cette équipe a montré que les cellules souches hématopoïétiques pouvaient se transformer non seulement en cellules sanguines mais aussi en d'autres types cellulaires notamment en cellules musculaires. Des recherches menées sur d'autres cellules souches (adultes, fœtales et embryonnaires) ont confirmé que ces cellules possèdent des propriétés réparatrices presque universelles, bien que leurs mécanismes de transformation ne soient pas encore maîtrisés. Ces découvertes ont incité l'AFM et l'association Vaincre la Mucoviscidose à organiser du 25 au 27 avril dernier à l'Institut de Myologie à Paris, un colloque intitulé " Mucoviscidose et maladies musculaires : perspectives de thérapies cellulaires". Ce colloque a réuni une centaine de spécialistes du muscle et du poumon, cliniciens et chercheurs européens et américains. Les vingt-six intervenants qui se sont succédés ont fait le point sur les récentes avancées concernant la thérapie cellulaire. Des travaux, réalisés au cours de l'année 2001, ont notamment mis en évidence des cellules à potentialité régénératrice dans l'épithélium pulmonaire. Ces cellules ont été isolées et caractérisées par une équipe française. Récemment, il a été montré que des cellules de la moelle osseuse étaient capables de se transformer en cellules pulmonaires. Les potentialités des cellules souches de la moelle osseuse et de l'endothélium vasculaire dans la régénération du tissu musculaire ont aussi été démontrées. Une équipe a observé, pour la première fois, que des cellules isolées à partir de vaisseaux embryonnaires ou adultes pouvaient se transformer en cellules cardiaques et en cellules musculaires squelettiques. De plus, il est possible de maintenir longtemps ces cellules en culture sans qu'elles perdent leur potentiel régénérateur. Cette caractéristique est particulièrement intéressante car elle faciliterait une éventuelle utilisation thérapeutique de ces cellules. L'hypothèse selon laquelle les cellules satellites ne sont pas les seules cellules musculaires capables de régénérer le muscle, mais qu'il existe d'autres types cellulaires potentiellement encore plus réparateurs a été étayée. Il s'agirait (selon certains) de cellules satellites dont l'évolution s'est arrêtée à un stade de maturation précoce et qui auraient, de ce fait, gardé un potentiel de multiplication pratiquement intact. Ces types cellulaires sont en cours de caractérisation dans différents laboratoires afin d'envisager leur application éventuelle dans les maladies dégénératives du muscle. La recherche en thérapie cellulaire progresse dans diverses pathologies. Il convient de rappeler le récent succès de la première transplantation de myoblastes autologues dans le myocarde d'un patient présentant une ischémie myocardique sévère. En effet, des myoblastes prélevés au niveau de la cuisse du patient ont été injectés dans la zone infarcie du muscle cardiaque. Dans le même temps un pontage coronarien a été effectué. En post-opératoire, plusieurs échographies pratiquées à un mois d'intervalle ont permis de montrer une amélioration globale de la fraction d'éjection ainsi qu'une amélioration de la cinétique de la zone infarcie transplantée. De plus, une reprise de l'activité métabolique de cette zone a été observée. |
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Documents numériques (1)
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