Titre : | Compte rendu Groupe de travail de l'AFM : orthopédie |
Revue : | Bulletin Myoline, 89 |
Auteurs : | Groupe travail AFM Orthopédie (12/01/07; Evry) ; Riou JC |
Type de document : | Publication AFM |
Année de publication : | 03/2007 |
Pages : | p. 2-3 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | aide technique (matériel) ; croissance ; distraction rachidienne ; enfant ; étude d'évaluation ; maladie neuromusculaire ; orthopédie ; position assise ; questionnaire ; scoliose ; scoliose neurologique |
Résumé : |
Texte intégral de l'article : Le groupe de travail "Orthopédie" s'est réuni le 12 janvier 2007 à Paris. Divers thèmes ont été abordés, parmi lesquels on note : la fonctionnalité de la station assise et un nouveau système de distraction rachidienne (allongement de la tige par commande magnétique) qui ont fait l'objet de propositions d'études cliniques. La restauration de la station assise en postopératoire, les complications générées par une position assise vicieuse, la nécessité de prévenir les déformations pour préserver la station assise, les douleurs et les escarres générés par la station assise montrent la nécessité d'une évaluation périodique et d'une adaptation en fonction de l'état orthopédique et de l'environnement du patient. De ce fait, la fonctionnalité de la station assise fait l'objet d'une proposition d'étude clinique (Dr Jean-Yves Cornu et Dr Dominique Di Panda). Station assise : quelle fonctionnalité ? Tous les patients, quelle que soit leur pathologie, étant gênés par la station assise prolongée, l'objectif d'une telle étude est de savoir à quoi sert la station assise dans la vie quotidienne du patient. Pour tenter de répondre à cette interrogation deux approches sont proposées. L'une est une approche généraliste qui recense les moyens concernant le positionnement assis actif existants et qui permet au prescripteur de préciser les motifs de prescription de certaines aides techniques, options, spécificités… et les exigences relatives à ces prescriptions par rapport à la prise en charge médicale : posture, soins, projet de réadaptation. Suivant cette approche, il faut identifi er toutes les considérations menant à la prescription d'un lift, d'un type d'assise, d'uneadaptation de commande, d'une têtière, d'une fonction dossier inclinable, de la fonction de verticalisation, d'une adaptation spécifique pour le tronc… L'autre est une approche personnalisée qui permettra de définir la situation propre du patient, liée à son état orthopédique et à la(es) posture(s) assise(s) possible(s). Des informations seront recueillies lors du bilan de la station assise (anamnèse, examen clinique, mesure des pressions au niveau de l'assise, grâce à une plateforme munie de capteurs et le calcul du rapport temps/pression), de la mesure de l'indépendance fonctionnelle (MIF), de l'évaluation de la qualité de vie (besoin d'une échelle de qualité de vie spécifi que des maladies neuromusculaires...). L'évaluation de la station assise s'adresse à des personnes atteintes de pathologies variées évoluant chacune dans un environnement personnel. Il faut donc que le questionnaire décline toutes les variantes de l'environnement et de l'état orthopédique des patients. Ainsi pour cette évaluation, trois groupes de patients sont proposés : vie assise obligée, le patient ne quitte pas le fauteuil (A quoi lui sert la station assise au quotidien ? Quelles activités peut-il mener assis ? Peuton l'aider à faire plus ?...) ; vie assise par intermittence (quelles sont les circonstances de la station assise ? quelle est la durée de cette position ?) ; vie assise et debout mais passage diffi cile entre les deux (à noter, qu'il est indispensable de se renseigner sur la manière dont le patient se relève du fauteuil lors de la prescription du matériel…). Distraction du rachis : un nouveau système Pour empêcher ou retarder les scolioses d'étiologies diverses, chez l'enfant dont la déformation est importante et précoce, il est aujourd'hui possible d'utiliser la distraction rachidienne. La première tige de distraction rachidienne réalisée nécessite, après sa mise en place, des interventions chirurgicales biannuelles pour l'allongement. Il a été montré que cette tige a permis, à des enfants atteints d'une scoliose (pour lesquels une arthrodèse aurait arrêté la croissance), de grandir de 4,5 cm en moyenne, tout en maîtrisant la déformation scoliotique. Un nouveau système doit permettre l'allongement de la tige de distraction sans intervention chirurgicale. Il s'agit d'un dispositif aimanté, situé en bas de la tige, actionné par un aimant externe. Cette technique innovante autorise un allongement très progressif, hebdomadaire, soit en consultation, soit par les parents, au domicile. Actuellement, la seule contreindication envisagée pour la pose de cette tige à système magnétique est le port d'un pace-maker. Les indications de la tige de distraction rachidienne à système d'allongement magnétique, les critères et la méthode de pose restent à définir. Une étude comparative avec la tige classique est envisagée, un protocole est déjà écrit et validé(1). EB, JCR Validé par Dr Jean Yves Cornu, MPR, CHU de Besançon (1) Le protocole sera diffusé par le Pr Jacques Griffet (Nice) à ceux qui souhaitent participer à l'étude. |
Voir aussi : |
Documents numériques (1)
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