Titre : | Maladies neuromusculaires : Fractures, une prise en charge pluridisciplinaire |
Revue : | Bulletin Myoline, 95 |
Auteurs : | Riou JC ; Biard E |
Type de document : | Publication AFM |
Année de publication : | 03/2008 |
Pages : | p. 1 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | atrophie musculaire ; ceinture pelvienne ; ceinture scapulaire ; chirurgie orthopédique ; chute accidentelle ; escarre ; fracture osseuse ; immobilité ; maladie neuromusculaire ; membre inférieur ; membre supérieur ; ostéoporose ; prévention des accidents ; prise en charge orthopédique |
Résumé : | Texte intégral de l'article Lors d’une fracture chez un patient atteint de maladie neuromusculaire, respecter les axes mécaniques et les éventuelles déformations antérieures est une priorité. Ainsi, le choix du traitement se fera en lien avec l’équipe assurant habituellement la prise en charge. La prise en charge des patients atteints de maladies neuromusculaires présentant une fracture des membres ou des ceintures doit être pluridisciplinaire. Il est, en effet, primordial de cerner au mieux l’état orthopédique antérieur. Sauf cas particuliers, le traitement de la fracture n’est pas une urgence absolue. L’immobilisation plâtrée transitoire (24 heures) permet à l’équipe recevant le patient de collecter, auprès de l’équipe référente (assurant habituellement le suivi), les informations nécessaires au choix du traitement le mieux adapté à l’état général, orthopédique et fonctionnel du patient. Quelques préconisations Quel que soit le type de traitement, orthopédiqueou chirurgical, il ne doit pas impérativement viser la norme orthopédique. La priorité est de respecter les axes mécaniques et les éventuelles déformations antérieures permettant un équilibre statique et/ou dynamique tels que équin du pied, recurvatum du genou, flessum ou rotation de hanche. Au membre supérieur, il convient aussi de privilégier l’aspect fonctionnel (alimentation, conduite du fauteuil…). En outre, le traitement doit s’adapter à la position de repos et de sommeil et au mode de ventilation éventuel. Le recueil de ces informations nécessite un interrogatoire orienté du patient (et/ou de son entourage) ainsi qu’un contact avec l’équipe assurant sa prise en charge habituelle. Par ailleurs, une rééducation immédiate et à moyen terme est indispensable. Lors d’une immobilisation plâtrée, il faut prévenir les escarres (patient dénutri et/ou faiblesse du « matelassage » musculaire), entretenir l’état musculaire sous plâtre et articulaire à distance de la fracture. Le risque de fonte musculaire de tous les membres étant élevé, il doit être prévenu (entretien articulaire et musculaire). Avant tout acte chirurgical, il convient de s’assurer que le patient ne présente aucune contre-indication sur le plan cardiaque et/ou respiratoire. Les précautions anesthésiques et post-anesthésiques sont précisées sur la carte de soins et d’urgence des maladies neuromusculaires ou sur la carte malade spécifi que à la pathologie du patient. En cas de fracture spontanée, l’ostéoporose doit être évaluée et des mesures prophylactiques doivent être prises afin de prévenir des chutes éventuelles (ergonomie, adaptation de l’environnement). |
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