Titre : | Dystrophie musculaire de Duchenne : Corticoïdes, une indication dans la prise en charge des patients |
Revue : | Bulletin Myoline, 97 |
Auteurs : | Halbert C |
Type de document : | Publication AFM |
Editeur : | AFM-TELETHON, 07/2008 |
Collection : | Savoir & Comprendre |
Pages : | p. 1 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | arthrodèse ; cataracte ; dystrophie musculaire de Duchenne ; effet indésirable ; enfant ; étude rétrospective ; étude transversale ; examen complémentaire cardiovasculaire ; fracture osseuse ; France ; médicament aux corticoïdes ; perte de la marche ; Québec ; scoliose ; scoliose neurologique |
Résumé : |
Texte intégral de l'article Une perte de la marche retardée de 3 ans et une amélioration significative de la fonction respiratoire chez les patients sous corticothérapie, tels sont les résultats d'une étude franco-canadienne menée chez soixante-dix-neuf enfants atteints de dystrophie musculaire de Duchenne. En l'absence de traitement curatif, la corticothérapie a une indication dans la prise en charge des enfants atteints de dystrophie musculaire de Duchenne (DMD). Au demeurant, il est indispensable de surveiller et de prévenir les effets secondaires connus. Etude franco-canadienne Une étude rétrospective a été menée chez des patients atteints de DMD, dans le but de mettre en évidence l'efficacité et les effets secondaires de la corticothérapie dans la prise en charge de ces patients. Cette étude franco-canadienne a inclus quarante-cinq garçons DMD sous corticothérapie suivis à Montréal (hôpital Sainte Justine) et trente quatre garçons DMD non traités par corticoïdes recrutés à Marseille (hôpital La Timone). Les critères d'évaluation sont : la capacité à marcher, la fonction respiratoire déterminée par la mesure de la capacité vitale (CV), la fonction cardiaque, la scoliose et le recours à l'arthrodèse, la prise de poids, la survenue de fractures, l'apparition d'une cataracte. Une efficacité constatée Concernant la perte de la marche, les résultats de cet observatoire des corticoïdes montrent une différence significative entre les patients sous corticothérapie et les patients non traités. En effet dans le groupe traité, la perte de la marche est retardée de trois ans intervenant à un âge moyen de 12,7 ans contre 9,7 ans dans le groupe ne recevant pas de corticoïdes. Une différence signifi cative est également observée au niveau du rachis et sur le plan respiratoire. Chez les patients sous corticothérapie, la survenue d'une scoliose est moins fréquente et le degré de sévérité de celle-ci est diminué, entraînant un moindre recours à l'arthrodèse. L'incidence des corticoïdes sur la fonction cardiaque n'a pas pu être évaluée, du fait de l'administration, à Montréal, d'un traitement préventif par IEC, dès l'âge de 8 ans, à tous les enfants atteints de DMD. Quant aux effets secondaires de la corticothérapie, on observe : une augmentation non significative des fractures des os longs, la survenue de fractures vertébrales, l'apparition de cataractes peu symptomatiques, le ralentissement de la croissance et du développement pubertaire. Cécile Halbert, Service de neurologie pédiatrique (Pr Chabrol), CHU Timone Enfant, Marseille. |
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