Titre : | VIèmes Journées annuelles de la Société Française de Myologie |
Revue : | Bulletin Myoline, 99 |
Auteurs : | VIèmes Journées annuelles de la SFM (Symposium Genzyme : Autophagie musculaire revisitée; 22-23 octobre 2008; Lausanne (Suisse)) |
Type de document : | Publication AFM |
Editeur : | AFM-TELETHON, 11/2008 |
Collection : | Savoir & Comprendre |
Pages : | p. 2-3 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | autophagie ; biologie cellulaire ; colloque ; cytoplasme ; glycogène ; lysosome ; maladie de Pompe ; mort cellulaire ; myopathie liée à l'X avec autophagie excessive ; perspective thérapeutique ; signalisation intercellulaire ; ubiquitine ; ubiquitine-protéine ligase ; vacuole autophagique |
Résumé : | Texte intégral de l'article Un Symposium Genzyme s'est tenu au cours du premier jour des VIèmes Journées annuelles de la Société Française de Myologie, en octobre dernier. Le thème en était " l'autophagie musculaire revisitée ". Ont ainsi été abordés : l'aspect fondamental de l'autophagie, l'autophagie et les maladies neuromusculaires ainsi que son incidence dans la physiopathologie de la maladie de Pompe et sur l'enzymothérapie substitutive. Un mécanisme de dégradation L'autophagie est un mécanisme de dégradation dans la survie cellulaire par recyclage des nutriments et par élimination des structures cellulaires endommagées. Cette autodigestion se fait par l'intermédiaire des enzymes contenues dans les lysosomes ou les vacuoles propres à la cellule. Il y a différents types d'autophagie. La micro-autophagie a lieu lorsque le cytoplasme est séquestré par invagination de la membrane lysosomale/vacuolaire. Par contre, dans la macro-autophagie, il y a formation de vésicules à double membrane, les autophagosomes, qui séquestrent des portions du cytoplasme. Après fusion complète de l'autophagosome avec le lysosome (ou la vacuole), se produit la dégradation du matériel séquestré et éventuellement le recyclage d'autres composants. L'autophagie est dépendante des gènes ATG (autophagy-related genes), faisant intervenir deux systèmes de conjugaison semblables au processus d'ubiquitination et de plusieurs genes), faisant intervenir deux systèmes de conjugaison semblables au processus d'ubiquitination et de plusieurs voies de signalisation. L'ubiquitination (fixation spécifique et régulée de l'enzyme ubiquitine ligase qui lie l'ubiquitine à une protéine cible) permet la reconnaissance puis la destruction de la protéine marquée, par le complexe protéolytique du protéasome. Ce processus cytoprotecteur peut dans certaines circonstances devenir un mécanisme de mort cellulaire soit indépendamment soit en synergie avec l'apoptose. Les deux processus sont liés à travers l'interaction entre la protéine autophagique ATG6/Beclin1 et la protéine antiapoptotique Bcl-2. " Myopathies autophagiques " Il y a un bon nombre de maladies (cancer, maladies neurodégénératives et certaines formes de myopathies) causées par un dysfonctionnement des lysosomes ou d'une de leurs enzymes. Elles sont dues à une protéine manquante ou défectueuse, ce qui entraîne une accumulation de substrats dans la cellule et de là un métabolisme modifi é. Des vacuoles autophagiques sont observées dans nombre de maladies neuromusculaires (myopathies autophagiques) telles que certaines formes de polymyosite, la maladie de Danon liée à l'X, la maladie de Pompe, la myopathie vacuolaire liée à l'X avec autophagie excessive (XMEA). Elles sont aussi présentes dans les myopathies à vacuoles bordées, la myopathie à corps d'inclusions (IBM), la myopathie oculopharyngo distale, les myopathies distales avec vacuoles bordées, les myopathies myofi brillaires et les myotilinopathies. Limiter l'autophagie Dans la maladie de Pompe (glycogénose de type II), le défi cit de l'acide alpha-glucosidase entraîne une accumulation de glycogène dans divers tissus, mais les manifestations cliniques sont essentiellement musculaires et cardiaques. Après dégradation de certains produits par le lysosome, il subsiste des résidus qui ne peuvent plus être dégradés mais s'accumulent dans le lysosome. Il y a aussi accumulation dans le muscle squelettique de l'ubiquitine, une protéine impliquée dans la protéolyse par l'intermédiaire du système ubiquitine-protéasome (système de marquage des protéines à dégrader). L'autophagie est suractivée, stimulée par les lysosomes en surcharge ou par l'excès de glycogène cytoplasmique. Des études chez les souris knock-out (autophages et alpha-glucosidase) ont montré une accumulation de vésicules autophagiques et d'agrégats d'ubiquitine dans les autophagosomes, ce qui entraîne la disparition de tout élément contractile du muscle. Ces résultats soulignent la participation de l'excès d'autophagie dans la progression de la maladie et apportent de nouvelles stratégies thérapeutiques. Ils pourraient expliquer pourquoi l'enzymothérapie substitutive n'arrive pas à inverser le cours de la maladie chez les patients adultes. Lutter précocement contre la surcharge de glycogène pourrait limiter l'autophagie et rendre le traitement efficace.. ? TNB |
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