Résumé :
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La dystrophie Facioscapulohumérale (FSHD), troisième maladie neuromusculaire, se caractérise par une dégénérescence progressive de groupes de muscles squelettiques spécifiques à l'âge adulte. Elle est due à une anomalie génétique située en 4q35 mais demeure énigmatique puisqu'aucun gène directement responsable de cette pathologie n'a pu être mis en évidence. Plusieurs hypothèses ont été avancées quant aux voies de signalisation susceptibles d'être impliquées via l'utilisation de cultures primaires musculaires issues de patients atteints de FSHD. Mais les différentes études ont générées de nombreux résultats contradictoires, qui pourraient être dû au fait que les cellules FSHD provenaient de muscles présentant des niveaux d'atteinte différents. Aussi, un des objectifs de ces travaux de thèse était de caractériser quatorze cultures primaires musculaires de muscles cliniquement et non cliniquement atteints de patients FSHD par comparaison avec quatorze cultures primaires musculaires de muscles de personnes saines. Ce travail a montré que, quelque soit l'origine musculaire, tous les myoblastes FSHD présentent une sensibilité accrue au stress oxydatif et des anomalies morphologiques en différenciation. Parallèlement, une approche protéomique comparative entre les cultures primaires FSHD et contrôles a été réalisée. L'identification des protéines dont les niveaux d'expression sont spécifiquement altérés dans les cellules FSHD conduira à la détermination des voies spécifiquement mises en jeu dans ces cellules. De plus, les travaux antérieurs du laboratoire réunissant des analyses protéomiques et biochimiques réalisées sur des biopsies musculaires FSHD et contrôles ont permis de proposer des hypothèses quant aux voies de signalisation susceptibles d'être impliquées dans cette pathologie. Grâce à la mise en place et à la caractérisation des cultures primaires FSHD, ces hypothèses sont en cours de test.
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