Résumé :
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Les déficits lymphocytaires T peuvent être corrigés par l'injection par voie intraveineuse (IV) de cellules souches hématopoïétiques (CSH) provenant de donneurs. Dans un modèle d'immunodéficience lié à l'absence de ZAP-70, notre équipe a montré que l'injection intrathymique (IT) de CSH compatibles conduit à une reconstitution du compartiment T plus robuste et plus rapide qu'après administration par voie IV. Lors de ma thèse, je me suis intéressée à l'approche IT dans un contexte non-histocompatible. J'ai montré que l'injection, dans le thymus, de CSH semi-allogéniques permet le développement d'une thymopoïèse à long-terme en absence de conditionnement. De plus, j'ai montré la persistance de progéniteurs thymiques précoces (ETP) du donneur dans le thymus de souris transplantées. Notamment, ces ETP gardent un potentiel de différenciation plus variés que ceux d'une souris wt. Leur fréquence est plus élévée après IT, suggérant une disponibilité accrue des niches thymiques dans le modèle ZAP-70-/-. De façon intéressante, j'ai également montré que les progéniteurs déficients en ZAP-70 pouvaient se différencier vers le lignage CD8 lors d'une activation constante de la voie de signalisation Notch en présence d'interleukine 7 (IL-7)... L'ensemble de mes résultats apporte de nouveaux éléments concernant l'identification de progéniteurs T et démontrent de l'influence des voies de signalisation et des facteurs environnementaux sur la différenciation des cellules T et de leur fonctions effectrices.
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