Titre : | DMC 1D et thérapie génique : preuve de faisabilité chez la souris |
Auteurs : | Maxime E, Auteur |
Type de document : | Brève |
Année de publication : | 08/07/2022 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | dystrophie musculaire congénitale |
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Texte intégral : |
Actualité AFM Une équipe américaine applique la thérapie génique chez une souris modèle de dystrophie musculaire congénitale de type 1D et montre que les signes de la dystrophie sont réversibles, même à des stades avancés de la maladie. La thérapie génique a prouvé qu’elle pouvait être efficace dans les dystrophies musculaires lorsqu’elle est administrée avant l’apparition de signes cliniques sévères. Cependant, il n’est pas encore clair si cette option thérapeutique présente les mêmes effets bénéfiques à des stades avancés de la maladie. Des chercheurs de l’université de l’Iowa aux États-Unis ont injecté chez 14 souris modèles de la dystrophie musculaire congénitale 1D (DMC 1D), liée au gène LARGE 1, un produit de thérapie génique délivrant une copie fonctionnelle du gène LARGE 1. Ils ont cherché à établir l’efficacité de cette thérapie génique sur la réparation des muscles sévèrement abîmés et l’augmentation de la durée de vie de ces souris atteintes d’une forme avancée de la maladie. La force musculaire est restaurée durablement Les résultats montrent une augmentation significative de la force de préhension des pattes avant des souris traitées. Les contractions musculaires soutenues dans le temps sont plus fortes. Les activités locomotrices sont restaurées et les souris sont à nouveau capables de se dresser sur les pattes arrière. Ces améliorations, qui sont maintenues jusqu’à la fin de vie de l’animal, montrent que même à des stades avancés de la DMC 1D, les propriétés contractiles du muscle peuvent être améliorées par l’apport d’une copie fonctionnelle du gène LARGE 1. La durée de vie est allongée Avec le traitement, la progression de dépôt de tissu fibreux dans le muscle s’arrête, et l’alpha-dystroglycane, la protéine en cause dans la DMC 1D, est désormais présente sous sa forme fonctionnelle dans les fibres musculaires. La durée de vie est augmentée de plus de 40% : tandis que seule la moitié des souris non traitées survit jusqu’à 45 semaines, la presque totalité des souris traitées vit au-delà de 65 semaines. La fonction respiratoire est améliorée : la taille des fibres musculaires du diaphragme est augmentée et les souris respirent mieux. Cette étude montre que même dans les stades avancés de dystrophie musculaire, le processus de détérioration musculaire peut être atténué, et les fonctions motrices, respiratoires et l’espérance de vie peuvent être améliorées par la thérapie génique. Actualité AIM Une équipe américaine montre la faisabilité de la thérapie génique chez la souris dans la dystrophie musculaire congénitale de type 1D • Une équipe de l’université de l’Iowa a voulu démontrer l’efficacité de la thérapie génique sur les stades avancés de dystrophie musculaire. • Les chercheurs ont injecté un AAV2/9 CMV Large 1 chez 14 souris, âgées en moyenne de 38 semaines, modèles de la dystrophie musculaire congénitale 1D (DMC 1D) liée au gène LARGE 1. • Les souris traitées montrent des améliorations du phénotype dystrophique maintenues jusqu’à la fin de vie de l’animal : • la restauration de l’expression de la forme fonctionnelle de l’alpha-dystroglycane dans les fibres musculaires ; • une augmentation de la force de préhension des pattes avant et une plus grande force tétanique ; • une restauration de la capacité à se dresser sur les pattes arrière ; • un arrêt de la progression de dépôt de tissu fibreux dans le muscle ; • un allongement de 40% de la durée de vie : 93% des souris traitées vivent au-delà de 65 semaines alors que 50% des souris non traitées survivent jusqu’à 45 semaines ; • une augmentation de la taille des fibres musculaires du diaphragme et des capacités d’inspiration ; • une normalisation de 10 des 21 métabolites précédemment anormaux au sein du métabolome plasmatique. |
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