Titre : | CMT 1A : une nouvelle thérapie génique utilisant un ARN interférent |
Auteurs : | Bichat M, Auteur |
Type de document : | Brève |
Année de publication : | 29/04/2021 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | maladie de Charcot-Marie-Tooth |
Lien associé : |
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Texte intégral : |
Brève AFM Une seconde approche d’interférence par ARN dans la CMT 1A développée en France diminue l’atteinte motrice et sensitive chez des rats malades. La maladie de Charcot-Marie-Tooth de type 1A (CMT 1A) est due à une duplication du gène PMP22, laquelle entraine une production excessive de la protéine PMP 22 au niveau des cellules de Schwann, ce qui désorganise la gaine de myéline à l’intérieur des nerfs périphériques. Une piste à l’étude dans cette maladie est donc de diminuer la fabrication de PMP22 par les cellules de Schwann grâce à des ARN interférents. Deux équipes françaises développent des approches différentes : l’une associe un ARN interférent à des nanoparticules de squalène, l’autre apporte l’ARN interférent par thérapie génique. Des chercheurs de l’Université de Montpellier, en collaboration avec I-Stem, ont injecté dans le nerf sciatique de rats atteints de CMT1A un vecteur de type AAV dans lequel ils avaient inséré le gène d’un ARN interférent ciblant PMP22. Chez les rats traités, ils ont pu observer une amélioration de la structure de la gaine de myéline et des vitesses de conduction nerveuses. Une seule injection du produit a permis aux rats de retrouver pendant un an une force musculaire, une agilité et une endurance plus importantes que chez les rats non traités. À noter que les vecteurs de type AAV sont déjà utilisés avec succès pour traiter une autre maladie génétique du nerf périphérique, l’amyotrophie spinale proximale liée à SMN1. Nicolas Tricaud, chercheur à I-Stem (après être passé par l’université de Montpellier) et auteur de cette publication avait présenté ses travaux sur la thérapie génique dans la CMT 1A à l’occasion du congrès Myologie 2019, organisé par l'AFM-Téléthon. Brève AIM Utiliser la thérapie génique pour traiter la CMT 1A par l’interférence par ARN La maladie de Charcot-Marie-Tooth de type 1A (CMT1A) est une neuropathie héréditaire sensitivomotrice liée à la duplication du gène PMP22. La production excessive de PMP22 par les cellules de Schwann désorganise la gaine de myéline et perturbe le fonctionnement du nerf périphérique. L’interférence par ARN fait partie des pistes thérapeutiques en développement dans la CMT 1A pour diminuer l’expression de PMP22 dans les cellules de Schwann. Deux équipes françaises développent des approches différentes : l’une associe un ARN interférent à des nanoparticules de squalène, l’autre apporte l’ARN interférent par thérapie génique. Des chercheurs de l’Université de Montpellier en collaboration avec l’I-Stem ont intégré un shARN dans un vecteur de thérapie génique de type AAV. Leurs résultats, publiés en avril 2021 montrent que : - après une injection du produit de thérapie génique dans le nerf sciatique de différents modèles animaux, de nombreuses cellules de Schwann expriment le transgène ; - une injection unique à des rats atteints de CMT 1A permet d’améliorer leurs paramètres cliniques (force musculaire, agilité, endurance), électrophysiologiques (vitesse de conduction nerveuse) et histologiques (anomalies de la gaine de myéline). |
Voir aussi : |
Documents numériques (1)
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