Résumé :
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Les myopathies inflammatoires sont des maladies acquises caractérisées par un déficit moteur impliquant une atteinte musculaire auto-immune. Elles sont responsables d’un handicap invalidant et peuvent s’accompagner de complications engageant le pronostic vital. Les traitements, quand ils existent, reposent sur l’utilisation de corticoïdes à fortes doses et au long cours. Cependant, 60% des patients rechutent et 20 à 30 % sont d’emblée corticorésistants. D’autres traitements immunosuppresseurs sont alors nécessaires (méthothrexate, azathioprime, cyclosporine). Les effets secondaires de ces traitements sont inévitables et parfois sévères, c’est pourquoi l’élaboration de nouvelles approches thérapeutiques est essentielle. Afin de tester ces nouvelles approches, le laboratoire a développé un modèle murin de Myosite Auto-immune Expérimentale dont les caractéristiques cliniques et histologiques sont similaires à celles de la polymyosite. Dans ce modèle nous avons étudié l’importance d’une population aux capacités immunosuppressives, appelée les lymphocytes T régulateurs, ayant un rôle primordial dans la tolérance périphérique. Afin de contrôler les manifestations auto-immunes, ne pouvant reproduire les mécanismes d’action des Tregs, nous avons cherché à les amplifier in vivo, pharmacologiquement. Dans un premier temps, nous avons constater la baisse de la sévérité de la maladie, notamment une baisse de l’infiltrat inflammatoire avec la rapamycine ainsi qu’une forte diminution du ratio Tconv/Tregs en faveur des Tregs. Dans un second temps, nous avons montré le rôle bénéfique des immunoglobulines en intraveineux dans ce même modèle en traitement curatif. Enfin, nous nous sommes intéressés à l’effet de l’arsenic trioxyde (Trisenox) dans ce modèle animal. Ainsi, ces résultats ont permis d’améliorer nos connaissances sur le rôle des IgIV dans les myopathies inflammatoires et d’envisager un essai clinique chez les patients avec la rapamycine. (résumé de l'auteur)
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