Résumé :
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Une patiente de 48 ans présente une myopathie mitochondriale caractérisée par une faiblesse musculaire progressive depuis 14 ans, sans autre symptome. Au niveau cellulaire, les auteurs ont remarqué que la mutation (mutation ponctuelle de l'ARN de transfert de la leucine codé par le génome mitochondrial) n’était présente que dans les fibres musculaires matures. Les auteurs ont donc tenté d’induire la régénération musculaire des cellules satellites en réalisant chez cette patiente une injection unique (3 sites d'injection localisés) de bupivacaïne* dans le muscle vaste latéral gauche. Avant injection, 75% des fibres musculaires étaient "malades". Trois semaines après l'injection, la quasi totalité des fibres musculaires nouvellement formées sont saines et l'analyse de ces nouvelles fibres, montre que la proportion d'ADN mitochondrial muté est quasiment indétectable. Par ailleurs, les auteurs ont mis au point une méthode de culture in vitro (milieu enrichi) des muscles de la patiente permettant de l'enrichir en myoblastes normaux, à partir de la multiplication des cellules satellites.*l'hydrochloride de bupivicaine est un anesthésique local couramment utilisé. A certaines concentrations (0,75%), il induit une nécrose musculaire suivie d'une régénération.
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