Titre : | Participation à la rééducation : facteurs en jeu |
Revue : | Bulletin Myoline, 63 |
Auteurs : | Gargiulo M |
Type de document : | Publication AFM |
Année de publication : | 2002 |
Pages : | p.2 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | famille ; médecine physique et de réadaptation ; observance thérapeutique ; PSYCHOLOGIE ; qualité de vie ; relation médecin malade |
Résumé : |
Texte intégral de l'article : La notion de qualité de vie est souvent avancée par les patients atteints de maladie neuromusculaire (MNM) comme argument justifiant le rejet de la rééducation. Il apparaît important d'encourager le malade à approfondir les raisons conscientes et parfois inconscientes de sa non-adhésion. En dehors de l'alliance thérapeutique (1) lors de la prescription, d'autres facteurs interviennent. Des études sur l'observance de la rééducation ont été centrées sur l'analyse des facteurs socio-économiques. Les résultats sont contradictoires et n'arrivent pas à établir un profil type du malade " idéal ". Il n'apparaît aucune relation significative entre l'âge, le sexe et la non-adhésion du patient au traitement. Il n'est pas retrouvé, non plus, de corrélation statistiquement significative entre le niveau d'instruction du patient et l'adhésion au traitement. L'importance de la motivation dans l'observance a été largement explorée. Un programme favorisant la motivation met l'accent sur trois facteurs : l'information qui consiste à donner des renseignements clairs et précis sur le programme de rééducation à accomplir ; le feed-back qui est un temps au cours duquel le thérapeute encourage et félicite le patient pour ses efforts ; un contrat de traitement écrit qui soutient les échanges oraux thérapeute/patient. Les termes de ce contrat sont négociés individuellement avec chacun. La prédisposition d'un sujet à adhérer au traitement dépend de facteurs subjectifs : degré de motivation ou d'intérêt aux problèmes de santé, autoperception du degré de gravité de la maladie et de ses complications, perception des obstacles psychologiques et matériels en rapport avec l'action préventive. En pratique, pour améliorer la participation du patient à la rééducation, plusieurs attitudes sont proposées : favoriser l'expression subjective du malade (difficultés rencontrées, notamment douleur ressentie lors des séances de rééducation) et améliorer les conditions d'échange entre thérapeute et patient ; comprendre que la participation à la rééducation est étroitement liée à la vision que le malade a de sa maladie et à des mécanismes conscients ou inconscients ; accepter que le cadre de la rééducation soit un objet de dialogue permanent entre thérapeute et patient (dans certains cas, établissement d'un pacte thérapeutique nécessaire) ; fixer des objectifs de travail (même très ciblés) est un principe fondamental (réussite thérapeutique bénéfique tant pour le patient que pour le thérapeute) ; prendre en considération le conjoint ou les parents des patients dans la prise en charge ; reprendre et répéter certains arguments majeurs de la rééducation permet aussi au patient et à sa famille d'entendre à nouveau, de poser d'autres questions et de s'approprier ce qui leur appartient. Marcella Gargiulo Institut de Myologie, hôpital Pitié-Salpétrière, Paris (1) Myoline, 2002, 62 : 2 |
Voir aussi : |
Documents numériques (1)
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